Au pays du Soleil levant, la fibre optique est reine

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The Yoda
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Au pays du Soleil levant, la fibre optique est reine

Message par The Yoda » ven. 05 janv. 2007, 09:12

Par Frédéric Bergé, 01 Réseaux

Au Japon, la fibre optique bat la paire téléphonique de cuivre par K–O. Selon les chiffres officiels communiqués par le ministère japonais des Affaires intérieures et de la Communication, 95,7 % des nouveaux abonnements au premier trimestre 2006 sont en FTTH (fibre jusqu’à l’abonné), les raccordements xDSL et câble TV représentant le reste. En valeur absolue, le nombre de raccordements FTTH a dépassé 5,4 millions dans l’archipel fin mars 2006.

« La densité de population peut justifier l’avance asiatique en termes de déploiements à très haut-débit. En effet, la concentration de la population sur un très petit nombre de mégalopoles à très forte densité minimise les coûts de déploiement, surtout quand les quartiers sont déjà abondamment desservis par des fibres et que les raccordements sont aériens », explique une étude de l’Idate de mars 2006 sur le développement du très haut débit.

Prix agressifs chez NTT

Très fortement concurrencé au milieu des années 90 sur l’ADSL par Yahoo!BroadBand et Softbank, NTT a décidé au tout début du millénaire d’accélérer les raccordements FTTH pour leur couper l’herbe sous le pied avec des accès plus performants. Par son volontarisme, l’opérateur historique joue un rôle central dans l’accélération des raccordements optiques, même si « on observe qu’au Japon, l’obligation de dégroupage des accès optiques de NTT coexiste avec des offres basées sur des infrastructures concurrentes », note l’étude de l’Idate. Son pari semble payer puisque la substitution du raccordement en xDSL par l’abonnement en fibre optique s’accélère, comme le montrent les chiffres cités plus haut, bien que ses concurrents sur le FTTH en bénéficient aussi. L’opérateur nippon prévoit de remplacer, d’ici 2010, plus de trente millions de lignes téléphoniques fixes en cuivre par des raccordements FTTH.

La technologie retenue par NTT à l’origine de ses déploiements était de type BPon (Broadband passive optical network) et reste la base de son service B Flet’s. L’opérateur a, depuis, opté pour une variante baptisée EPon (Ethernet passive optical network). Elle repose sur le protocole Ethernet et sur un partage d’une fibre à débit descendant de 1 Gbit/s entre plusieurs abonnés. Son déploiement a été favorisé par l’avènement rapide d’équipements industriels depuis cette date.

EPon est à la base du service Hikari Premium de NTT West, filiale régionale de NTT. Il offre un débit nominal de 100 Mbit/s symétriques pour 4 300 yens par mois, soit environ 30 € mensuels (en mars 2005). Ces prix agressifs confirment la stratégie de captation de clients engagée par NTT.

Même si NTT (via ses 2 filiales NTT West et East) domine le marché, les opérateurs Usen (8,7 % du marché) et K–Opticom (6,9 %) se sont fait une place au soleil. KDDI, au cinquième rang, prévoirait de racheter, début 2007, les activités FTTH de Tokyo Power Company, une compagnie d’électricité détentrice de réseaux en fibre optique. Preuve que la dynamique concurrentielle au Japon sur les accès en fibre optique est définitivement lancée.

La dynamique inéluctable des raccordements en FTTH
Si l’xDSL sur paire de cuivre reste dominant dans le large bande au Japon, la dynamique est clairement en faveur des raccordements directs d’abonnés en fibre optique jusqu’à l’habitation (FTTH), dont le nombre d’abonnés croît de plusieurs dizaines de milliers tous les trimestres.

Le succès croissant du téléphone mobile comme porte-monnaie électronique

« On estime aujourd’hui le parc en circulation à quinze millions de téléphones portables avec puce intégrée, utilisables dans quatre–vingt mille magasins », d’après une note de synthèse de la mission économique de l’ambassade de France à Tokyo rédigée en juillet 2006. À l’heure où la France en est à ses premières expérimentations, au Japon, le téléphone mobile est devenu un porte–monnaie électronique utilisant une puce sans contact.

Cette avancée s’explique par le volontarisme du puissant opérateur cellulaire, NTT DoCoMo, qui a lancé ses premiers téléphones mobiles à puce Felica (d’origine Sony) en juillet 2004. Ses deux concurrents, KDDI et Vodafone, l’ont suivi en 2005. « Le nombre de transactions des deux services utilisés au Japon – Edy, développé par BitWallet (filiale de Sony), et Suica, par East Japan Railway – a été de dix-sept millions en décembre 2005, soit deux fois plus que l’année précédente. Edy devance Suica, qui sert avant tout de titre de transport », selon la même note de synthèse.

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