Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile

Une information à partager sur le câble, la fibre optique sur le site, ou sur un autre sujet ? C'est ici !

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hammett
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Message par hammett » jeu. 24 mai 2018, 08:26

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°289

Itinérance 4G entre Orange et Free ?
bfmbusiness (16/05) révèle que Free et Orange pourrait signer un accord d mutualisation de leurs réseaux mobiles. Même si dans les faits, c’est Free qui a vraiment besoin d’accélérer la cadence.

D’autant qu’en janvier dernier dans le cadre du new deal entre les opérateurs et le gouvernement concernant l’accélération de la couverture mobile du territoire, chaque opérateur s’est engagé à installer 5 000 antennes supplémentaires. Free devant aussi construire son réseau 4G, cela devient compliqué pour Free de suivre le rythme des investissements. Selon bfm, la mutualisation porterait sur la pose de 2 à 3000 antennes par an d’ici à 2020 dans les zones peu denses où Free n’est pas.

Même s’il n’y a pas de chiffrage officiel, l’accord d’itinérance actuel (2G/3G) qui doit se terminer en 2020 rapporterait au final jusqu’à 4 milliards d’euros à Orange ! Faut-il rappeler qu’en juin 2016 Orange et Free avaient annoncé la signature d’un accord en vue d’une fin progressive de l’itinérance 2G/3G à partir de début 2017 pour se terminer à la fin de l’année 2020. A l’origine, l’accord d’itinérance a été signé en 2012 et devait se terminer en décembre 2017.

Pour la 4G, Orange demanderait entre 2 et 300 millions d’euros par an. Bien sûr, Free préférerait être moins lié à Orange, mais d’un autre côté, Bouygues et SFR n’ont pas accepté de mutualiser leurs réseaux (Bouygues et SFR ont commencé à mutualiser leurs réseaux il y a deux ans) avec Free.

Fabienne Dulac, la patronne d'Orange France (La Tribune ,09/03) avait déjà évoqué cette possibilité : : "Il est trop tôt pour évoquer ce sujet. En l'état actuel des choses, je ne peux pas vous répondre. Nous n'avons aucune obligation de faire une offre de partage systématique des infrastructures à qui que ce soit. Est-ce que nous en ferons une à Free ? On leur en fera éventuellement une si Free formule des demandes en ce sens. Nous ne sommes pas opposés à faire des propositions si elles répondent à des demandes raisonnables, que ce soit à Free ou à d'autres."

Free est pris par le temps et le contexte ne lui est pas favorable, il semble donc logique que l’on s’achemine tranquillement mais surement vers un accord de mutualisation entre Orange et Free. Reste à en déterminer les aspects financiers.

Vivendi
Les événements s’enchainent pour Vivendi chez Telecom Italia. Telecom Italia a annoncé que la direction et la coordination de Vivendi sur l'opérateur avaient pris fin (Le Figaro, 16/05). D’autre part, Vivendi pourrait demander – comme il en a le droit – la convocation d’une nouvelle assemblée générale en vue de la nomination d’un nouveau conseil d’administration.

C’est toujours la suite logique à la perte de sa majorité au Conseil D’administration de Telecom Italia, Vivendi avait déjà annoncé au gendarme boursier italien qu’il ne contrôlait plus l’entreprise. Une option possible maintenant va être la sortie totale de TIM (Le Figaro, 11/05).

Consolidation des télécoms
Alors que le dossier semblait froid, Sébastien Soriano a déclaré lors d’une interview au quotidien Le Monde (23/05) : "Les circonstances ont évolué et la porte de l’Arcep se rouvre ou du moins s’entrouvre. Encore faudrait-il qu’ils aient un projet créateur de valeur pour le pays, et pas simplement pour les actionnaires.".

Toutefois, il est revenu sur ses déclarations lors d’une conférence de presse présentant le document «les chiffres du marché et de l'investissement dans les télécoms en 2017 » : "Je ne suis pas bienveillant à l’égard de projets de consolidation. L’ARCEP travaille pour que le marché soit viable à quatre" (Le Figaro, édition papier du 23/05).

Bref, la sortie était-elle bien opportune par rapport à la neutralité supposée de l’ARCEP ? Les opérateurs télécoms ont une porte ouverte, mais ont-ils vraiment besoin de la bénédiction de l’ARCEP pour discuter des combinaisons possibles de consolidation des télécoms ?

A ce jour, Bouygues n’est pas vendeur et SFR s’est restructuré pour repartir de l’avant. Et les opérateurs ont obtenu un new deal avec le gouvernement sur le déploiement du très haut débit mobile et fixe.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » ven. 25 mai 2018, 08:39

Brèves du sport business et de la TV payante – n°257

Droits tv de la Ligue 1
Lors de la présentation de ses résultats, Alain Weill a confirmé que SFR ne serait pas au rendez-vous de l ‘appel d’offre des droits de la Ligue 1 : "Nous ne pouvons pas prendre un engagement de 3 milliards à 4 milliards d’euros sur quatre ans. Si nous n’avons pas la Ligue 1, nos abonnés y auront quand même accès, car nous distribuons Canal+ et BeIN Sports" Le Monde (17/05).

De son coté, Florent Houzot - directeur de la rédaction de beIN Sports - a déclaré au quotidien l’Equipe (édition papier du 19/05) : "la seule réponse à faire, c’est dans l’enveloppe envoyée. Tout ce qui est autour il faut prendre du recul…Quelle est la vérité du discours ? Quelle est la part d’intox ? Dans ces périodes-là, chacun travaille sérieusement dans son coin par rapport à son projet de chaîne, son business".

Euro 2020
TF1 et M6 ont formulé une proposition commune pour les 23 meilleurs matches (sur 51) de l'Euro 2020 -qui se disputera dans treize villes sur tout le continent-, mais très loin des attentes financières de la Confédération européenne. L'UEFA tablait en effet sur 120 millions d'euros pour l'ensemble de la compétition.

France Télévisions a également formulé une offre, mais pour un petit nombre de rencontres. Acteur de la télévision payante, beIN Sports a aussi répondu. Au total, les offres remises sont loin de satisfaire le vendeur, ce qui pourrait rendre la consultation infructueuse (L’Equipe, 16/05).

SFR Sport
Les négociations pour la reprise de SFR Sport vont au rythme d’un match amical de début de saison. A ce jour, SFR n’a toujours pas convaincu Orange, Free et Bouygues Telecom pour reprendre son bouquet Sport, selon Le Monde, SFR demanderait des "minima garantis à six chiffres". Selon Satellifax pour Alain Weill il "ne pourra en aucun cas subventionner certains opérateurs (…) le prix sera le même pour tous, proportionnel à la part de marché de chacun".
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » lun. 28 mai 2018, 06:54

Après la publication des résultats de Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR à fin mars 2018, voici un tableau récapitulatif des parts de marché sur les forfaits mobiles du segment grand public (hors M2M, mvno pour les opérateurs, prépayés et entreprise) pour les 4 opérateurs nationaux, les mvno et les Opérateurs de réseaux mobiles outre-mer.

Image

Sur les 12 derniers mois, et sur les seuls forfaits vendus en propre (hors mvno, m2m, prépayés et entreprise) Free avec 24,4% de parts de marché conforte sa deuxième place, mais n'avance quasiment plus depuis 6 mois. Bouygues Telecom stagne globalement et semble gérer, Orange retombe un peu et laisse quelques plumes en ne participant pas frontalement à la bataille des promotions. SFR n'a perdu 0,4 point en 12 mois et gagné 0,2 point sur le dernier trimestre, est-ce un début de dynamique d'un rebond ?

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR et l’ARCEP

- Au T1, Orange compte 18,903 millions de clients avec un forfait grand public, ce qui représente une part de marché de 33,4% et une augmentation de 713 000 cartes sim, soit une augmentation de 3,9% de sa base client entre le T1 2017 et le T1 2018.

- Bouygues est le seul à ne pas séparer de ses forfaits ceux du segment entreprise. Comme sa part de marché sur ce segment est estimée à 6%, je la retranche du total forfait hors m2m réalisé sur le trimestre.

- Pour la rubrique autres : d’abord addition des forfaits Bouygues, Free, Orange, SFR et mvno retranché du total résidentiel Métropole + Dom. On y trouve les Opérateurs de réseaux mobiles outre-mer (Dauphin Telecom, Digicel AFG, Globaltel, Orange Caraïbe, Orange Réunion, Outremer Telecom, SAS SPM, Société Réunionnaise du Radiotéléphone (SRR), Telco OI, UTS Caraïbe) et les mvno. Pour les mvno, Orange isole cette donnée, mais pas Bouygues Telecom, pour SFR, ce n’est pas tout à fait clair et Free n’en a pas. On peut donc retrouver des mvno dans cette rubrique mais aussi chez Bouygues et SFR.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mar. 29 mai 2018, 06:37

Après la publication des résultats de Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR à fin mars 2018, voici un tableau récapitulatif des parts de marché sur les forfaits mobiles (y compris grand public, m2m, entreprise) et donc hors prépayés à fin mars.

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Contrairement aux forfaits du segment public, les forfaits m2m et entreprise permettent à Orange de préserver ses parts de marché avec seulement une perte de -0,1point entre le T1 2017 et le T1 2018, mais n’empêche une perte de 0,7 point sur 6 mois ! La progression des forfaits m2m ne compense plus la faiblesse sur les forfaits Grand Public.

Idem pour SFR qui maintient sa deuxième place, mais avec une perte de 1,2 point sur 12 mois. Ce bon trimestre devra être suivi par beaucoup d’autres.

Bouygues progresse de 0,9 point et affiche une croissance à deux chiffres (+13%). Free arrive juste à garder ses positions. Bouygues augmente son avance sur Free pour 362 000 cartes sim. Le match est complètement relancé. Les Mvno's et autres petits opérateurs des DOM TOM restent solides et passent la barre des 6%.

Orange réalise 35,6% des recrutements entre le T1 2017 et le T1 2018, Bouygues 28,1%, Free, 15,1%, Autres 13,5% et SFR 7,7%.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR;

- Au T1, Orange compte 29,184 millions de clients, ce qui représente une part de marché de 36,1% et une hausse de 2,094 millions cartes sim et de 7,7% de sa base client sur 12 mois;

- Pour la rubrique autres : addition des forfaits Bouygues, Free, Orange, SFR sur les segments Grand Public, Entreprise et m2m, le total est retranche du total ARCEP (parc total + m2m);

- Pour les mvno's, Orange, isole cette donnée et elle n’est donc pas dans le total dans ce tableau, mais pas Bouygues Telecom, pour SFR, ce n’est pas tout à fait clair et Free n’en a pas. On peut donc retrouver des mvno's dans la rubrique mais aussi chez Bouygues et SFR. Bouygues et SFR sont donc un peu surreprésentés.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mer. 30 mai 2018, 06:19

Brèves du sport business et de la TV payante – n°258

Jackpot pour la Ligue 1
Dès 2020, la Ligue 1 vaudra 1,153 milliard d’euros par saison contre 726,5 millions actuellement. Ce qui va mettre la France au niveau de l’Italie et de l’Allemagne pour les droits domestiques. Selon l’Equipe (édition papier du 30/05), dans le détail Mediapro va verser 780 millions (330 millions pour le lot 1, 260 millions pour le lot 2, 190 millions pour le lot 4, beIN Sport 320 millions pour le lot 3 (contre 186,5 millions dans le contrat actuel) et Free un peu moins de 50 millions pour le lot 6.

Les droits tv de la Ligue 1 vont changer de mains. C’est Mediapro qui gagne le gros lot en remportant les lots 1,2 et 4 soit : le grand match du dimanche à 21h et les deux magazines du dimanche 19h et 23h (lot 1), les matchs du vendredi à 21h et samedi à 17h et le magazine de présentation du vendredi soir (lot 2), le match du dimanche à 13h et le multiplex du dimanche à 15h ainsi que le magazine du dimanche matin (lot 4).

Selon la LFP, Mediapro envisage de créer un chaine 100% football, mais pourra aussi revendre des lots achetés. Ce qui laisse entendre que le marché pourrait encore bouger.

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Il reste à vendre le lot 5 soit le Trophée des Champions, les Multiplex J19, J37 et J38 ainsi que les barrages. Il reste également le lot 7 avec les magazines du lundi et du jeudi. Ces lots vont être remis sur le marché prochainement ainsi que les droits de Ligue 2.

Mediapro ?
Au mois de février, Orient Hontai Capital a annoncé avoir pris le contrôle du groupe audiovisuel espagnol Imagina (Mediapro) pour un milliard d’euros. Mediapro possède les droits tv de la Ligue des champions en Espagne et vient de se faire ejecter des droits de la Serie A en Italie (Les Echos, 16/02).

BeIN Sports
BeIN Sports ne garde que le lot 3, soit le match du samedi à 21h et celui du dimanche à 17h. La chaîne disposera également un magazine le samedi à 23h qui pourra exploiter les images des 2 premiers matchs du week-end diffusés sur la future chaîne Mediapro.

La chaîne aura à sa disposition la meilleure affiche de chaque journée lors de 28 des 38 journées (les 10 gros chocs de la saison étant dans le lot 1) et le 3ème choix lors des 10 autres journées. BeIN SPORTS disposera également du 4ème choix lors de chaque journée.

Pour BeIN Sports c’est encore une petite défaite après la perte de la Champion’s League et de la Ligue Europa. Son modèle va devoir être revu, mais la chaine sauve les meubles. Toutefois, la chaine devrait pouvoir diffuser plus souvent le PSG qu'actuellement.

Canal+
Mais ce n’est rien à coté de Canal+. Canal+ qui était le diffuseur historique depuis 1984 ne remporte aucun lot. A terme c’est son modèle économique qu’il va devoir repenser. Et indirectement c’est une partie du cinéma français qui va devoir revoir une partie de son modèle de financement. Pour Canal+, c’est une grosse claque, même si il lui reste les droits tv du Top14.

Canal+ a déclaré via un communiqué que : "Pour la période postérieure à l’été 2020, le Groupe :
- examinera les possibilités de sous-licence qui sont prévues et autorisées par le règlement de l’appel d’offres,
- explorera les partenariats éventuels avec les détenteurs de droits sportifs premium, à l’instar des accords de distribution déjà en place avec BeIn Sports ou Eurosport.
".

Mais pourquoi paierait-il dans 2 ans et au prix fort ce qu’il n’a pas voulu payer aujourd’hui ?

Maxime Saada a rajouté que : "Nous sommes dans une logique de pérennité du groupe et c'est pour cela que nous avons décidé de ne pas surenchérir (…) C'est très facile de surpayer des droits, sur le moment, on est très heureux, mais on se met en péril, j'ai déjà vu cela autrefois avec TPS, a-t-il ajouté. Et j'ai vu Orange perdre des centaines de millions au point de sortir du foot.".

Free, SFR et Orange
Free fait son entrée sur le marché des droits sportifs, alors que Xavier Niel déclarait que "acheter des contenus n'avait pas d'impact sur les abonnements" (UF, 06/2017). Free s’offre donc le lot 6, soit les droits VOD avec les extraits en quasi-direct a été acquis par le groupe Free qui fait son entrée dans le monde des droits sportifs en France. C’était beIN Sports qui détenait ces droits. Selon un communiqué de Free c’est pour moins de 50 millions par an. Orange les payait 25 millions par saison entre les saisons 2012 et 2016.

Orange qui a passé un accord de partenariat avec Canal+ pour que le groupe garde la Ligue1. Ce partenariat Orange-Canal + est assorti d’un minimum garanti en échange d’une offre largement subventionnée. L’objectif d’Orange était de passer de 900 000 clients en juillet 2017 à 2 millions d’ici à 2020. Orange distribuant directement cette offre. 2020, c’est la date de mise en vigueur du nouvel appel d’offre, et dans la configuration actuelle, il serait surprenant qu’Orange poursuive ce partenariat.

SFR n’obtient rien, mais avait déclaré qu’il n’était pas intéressé.

Merci à Mediasportif
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » jeu. 31 mai 2018, 06:48

Brèves du sport business et de la TV payante – n°259

Quelles conséquences (possibles) après l’arrivée de Médiapro ? Déjà que beIN Sport, Canal+ et RMC Sport avaient du mal à être rentables, une quatrième offre va forcément pousser vers une consolidation. Qui va partir en premier ? Quels vont être les rapprochements ? La situation peut (et va) encore bouger avant l’ouverture de la saison 2020 !

Mediapro
Comme annoncé dans un communiqué : «Le Groupe prévoit de créer une chaîne thématique de football, avec une programmation ininterrompue 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, qui sera proposée à tous les opérateurs de TV Premium émettant en France».

Si Mediapro n’arrive pas à créer de nouvelles chaines pour la diffusion de la Ligue 1, le groupe va devoir vendre au plus offrant les droits acquis. Via son communiqué de presse, Canal+ a fait une offre de service et SFR Sport indique "On pourrait être amené à discuter avec Mediapro si leur calendrier est compatible avec le notre.".

Mais, il est également possible que Mediapro aille jusqu’au bout de la démarche et se lance dans l’achat de droits sportifs afin de les diffuser, car une chaine avec la seule Ligue 1 aura quand même du mal à bien se vendre.

beIN Sports
C'est vrai que le lot obtenu beIN Sport va lui permettre de diffuser plus souvent le PSG, mais c'est quand même une petite claque pour la chaine après la perte de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa. Toutefois, si beIN Sports s'adjuge le lot 5 et même le lot 7 et qu'il garde la Ligue 2, cela devrait pouvoir encore le faire.

Pour se rassurer beIN Sports via un communiqué indique : "nous nous étonnons par ailleurs des résultats de l’appel d’offres concernant l’attribution des autres lots et nous resterons attentifs à l’évolution du marché". Mediapro a des liens très forts avec beIN Sports en Espagne, cela va-t-il permettre à beIN Sports de passer un deal avec Mediapro en cas de revente de lots ?

SFR
SFR va devoir placer son bouquet alors que se profile celui de Mediapro et que le renouvellement des droits du championnat anglais vont être cruciaux et pour RMC Sport, beIN Sports et pour Canal+. En cas de perte, cela affaiblirait l’offre de RMC Sport.

Lors de la présentation de RMC Sport, Alain Weill a déclaré qui n’excluait pas de s’intéresser aux lots non attribués par la LFP. Indiquant par-là, que finalement RMC Sport va devoir également participer à la course aux armements. Alain Weill a annoncé que le lancement du bouquet se ferait le 3 juillet et que l’objectif était d’avoir 1 million de clients rapidement pour atteindre 3 millions à terme. A ce jour, SFR n’a toujours pas trouvé d’accord de distribution.

Canal+
Via son communiqué de presse, Canal+ a fait une offre de rachat de droits à Mediapro, dans le cas probable d’un refus, Canal+ va devoir se réinventer sans le foot hexagonal. En se recentrant sur le cinéma et les séries, ce que Canal+ gagnerait d’un côté avec les économies sur le foot, il le perdrait certainement avec la perte de nombreux clients.

La LFP avait fait évalué par un cabinet de conseil, le Boston Consulting Group (BCG) le poids de la Ligue 1 en nombre de clients l’Equipe (05/04). Pour Canal+, la perte de clients serait de 1 million et elle serait de 2 millions de clients, Maxime Saada estime à 500 000, les clients uniquement abonnés pour le foot.

Par ricochet, le cinéma français va devoir réfléchir aux conséquences de la probable perte de chiffre d'affaire de Canal+ et donc au 12,5% consacré automatiquement au financement du cinéma français et européen. D'autres acteurs peuvent venir également.

Free
Autre question : qu'est venu faire Free dans le foot, surtout sur un lot aussi minime, soit les droits VOD avec les extraits en quasi-direct ? Quelle mouche a piquée Xavier Niel alors qu’il déclarait que "acheter des contenus n'avait pas d'impact sur les abonnements" (UF, 06/2017). Pour rappel, Orange (2012-2016) pour des droits équivalents ne payait que 25 millions par saison.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » ven. 01 juin 2018, 06:28

Brèves du sport business et de la TV payante – n°260

Mediapro et la Ligue 1
Le président de Mediapro qui vient de s’offrir 80% des droits de la Ligue 1 pour les saisons 2020 à 2024 pour 780 millions d’euros par saison a donné une conférence de presse hier.

Il est revenu sur sa stratégie, il a d‘abord confirmé qu’il venait pour créer une chaine et pour y diffuser les lots achetés. Sauf surprise, il n’y aura pas de lots revendus à SFR ou à Canal+.

"Nous allons tenter de mettre d’autres ligues de foot sur la chaîne (…) On va tenter de faire grossir la chaîne avec plus de foot français et plus de foot étranger (…) Le coût de production sera de 12 à 15 millions d’euros par saison".

Mediapro est intéressé par les futurs droits de la ligue 2 et veut discuter avec SFR pour voir les possibilités avec la Ligue des champions. Il va rencontrer SFR et Canal+ pour diffuser au maximum la Ligue 1. Concernant ses bons rapports avec beIN Sports : "On n’est pas venus avec beIN, on est venus de notre côté. Mais on a une très bonne relation".

Il vise un prix de vente à 25€ pour 5 millions de clients en 2022/2023 (Le Figaro, 31/05).

Il n’y a plus qu’à ! Pour 25€, il va falloir que Mediapro soit très bon et que les droits soient assez forts. Il a deux ans pour se préparer. Est-ce que cela passera par un accord avec un acteur existant pour la reprise de son catalogue ?

En attendant, Mediapro va continuer à faire des emplettes. Il reste des lots pour la Ligue 1, la Ligue2, les prochains droits de Premier League. A ce jour beIN Sports détient les droits de la Liga (jusqu’en 2021), de la Bundesliga (jusqu’en 2021) et du Calcio (jusqu’en 2021) et dans une moindre mesure de FA Cup & Community Shield dont les droits vont être renouvelés cette année.

Mais l’avantage, c’est que beIN Sports a déjà 3,5 millions de clients. Un rapprochement permettrait d'atteindre un premier palier très rapidement, Par contre, beIN Sports a beaucoup de droits en dehors du foot, ce qui ne semble pas interessé Mediapro qui ne veut qu'une chaine de foot.

YouTube
Mediapro vient de passer un accord avec YouTube pour la diffusion de matches du championnat de foot brésilien. Cet accord prévoit la diffusion dans une trentaine de pays dont certains en Europe. Les GAFA sont toujours annoncés comme étant en compétition pour la diffusion de droits tv, mais à ce jour, ce sont surtout sur des droits de complément (Notre Temps, 23/05).

Orange pourrait s’offrir Altice Studio
Cela se confirme, Orange et Altice vont fusionner leurs services OCS et Altice Studio Studio et regrouper leurs catalogues avec NBC Universal, Discovery et HBO, ce qui ferait de la nouvelle entité un très gros pourvoyeur de séries américaines face à Netflix. De fait ce serait Orange qui en deviendrait propriétaire.

Un an après le lancement du bouquet cinéma et séries de SFR, l’heure serait donc déjà au bilan. Le budget total d'Altice Studio s'élève à 160 millions d'euros par an, dont 40 millions à la production. Sur ces 40 millions, la moitié sera dédiée au cinéma et aux séries francophones. Comme sur le sport, Atice réduirait donc sérieusement la voilure dans les investissements dans les contenus.

Orange de son coté, cherche à développer OCS et son activité de production dans le cinéma et les séries. OCS compte 2,9 millions de clients. Il y a un an, Orange a regroupé ses activités contenus, soit Orange Studio et OCS sous le nom d’Orange Content et a annoncé un investissement de 100 millions d’euros dans la production de séries sur cinq ans, soit 20 millions d’euros par an.
En 2016, Orange a dépensé 550 millions dans les contenus et a renouvelé en 2017 son partenariat avec le Festival de Cannes pour 3 ans.

De son coté, CanalPlay est en petit forme, il compterait 200 000 clients contre 700 000 abonnés il y a 3 ans (Le Figaro, 31/05).
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » lun. 04 juin 2018, 07:06

Avec la publication des résultats de Bouygues Telecom, Orange et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le m2m (Machine to Machine) à fin mars 2018.

Pour l’ARCEP, la définition du parc m2m est la suivante : "cartes SIM utilisées pour la communication entre équipements distants (gestion à distance d'équipements, terminaux et serveurs, fixes ou mobiles). Les communications provenant de ces cartes sont généralement réalisées sans intervention humaine. Ces cartes sont par exemple utilisées pour le traçage des objets et outils de travail (flottes de véhicules, machines...), à des fins d'actualisation de données (relevés à distance de compteurs, de capteurs...), d'identification et de surveillance de tous ordres (alarmes, interventions à distance,...), la liste de ces usages n'étant pas exhaustive. Les cartes sont comptabilisées que la communication se fasse uniquement en réception, uniquement en émission ou les deux. Ne sont pas comptabilisées dans cette rubrique les cartes utilisées pour les communications interpersonnelles et les cartes internet exclusives.".

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Précisions
- Au T1 2018, Orange avec 7,506 millions de cartes SIM est à 47,9 % de parts de marché et a progressé de 1,278 million de cartes sur 12 mois, soit un gain de 20,5% de sa base clientèle.
- La rubrique "autres" est calculée en défalquant du total de l'ARCEP, les chiffres de Bouygues Telecom, Orange et SFR (décembre 2017).

Orange s’approchait tranquillement des 50% des parts de marché et vient encore de marquer une baisse et retrouve son niveau de fin 2016. C’est ce segment qui lui permet de rester dynamique sur le segment des forfaits.
Bouygues arrive à tirer son épingle du jeu et progresse joliment sur les 12 derniers mois en prenant 3,5 points de parts de marché. Bouygues Telecom est passé devant SFR qui s’écroule.
A noter que SFR n’a pas publié de chiffres pour ce T1, ce qui n’est pas bon signe. J’ai donc repris le chiffre du T4, la dynamique des trimestres précédents n’était pas bonne.

Pour rappel, Free n'est pas présent sur ce marché.

A fin mars 2018, le m2m représente 22,7% des clients mobiles chez Orange contre 22,0% fin 2017. Pour Bouygues, cela représente 26,4% contre 23,6% fin 2017. Pour SFR, cela représente 18,1% fin 2017 contre 16,9% fin 2016.
- @hammett_92

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Message par hammett » mar. 05 juin 2018, 06:43

Ce tableau récapitule - à fin mars 2018 - le nombre de clients pour Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR pour le mobile (y compris mvno) et pour le fixe avec la part de marché (pdm) correspondante.

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SFR remonte symboliquement de 0,1 point. Depuis son rachat par Altice, la perte est 3,338 millions de clients, soit 6,3 points en parts de marché. Bouygues a pris 2,5 points, Free 2,3 points et Orange 1,6 point.

Depuis l'arrivée de Free Mobile et le rachat de SFR, les cartes ont été largement redistribuées. Depuis fin 2012, SFR (ensemble des segments) a perdu 7,5 points et 2,9 millions de clients. Orange (mvno et prépayés) a perdu 1,8 point mais gagné 5,3 millions de client, Bouygues a gagné 2,1 points et 4,7 millions de clients, Free a gagné 7,2 points et 9,7 millions de clients, ce qui lui vaut d’avoir pris la troisième place à Bouygues Telecom. Toutefois, depuis 18 mois, Bouygues a refait 1/3 de son retard.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Pour SFR, les clients de Virgin Mobile et ceux de Numericable sont inclus à partir de 2012.
- Le(s) Mvno(s) sont inclus chez leur(s) opérateur(s) hébergeur(s).
- Orange compte 44,661 millions de clients, soit 41,1% du total.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mer. 06 juin 2018, 07:14

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) – n°290

Free
Fin d'une époque ! Afin de se relancer, Free cherche la martingale et vient de lancer de nouvelles offres qui officialise la segmentation de ses offres internet, avec des promotions valables un an pour un qui augmentent très sensiblement ensuite. Free s’aligne ainsi sur la politique commerciale de ses concurrents et prépare sans doute sa nouvelle grille tarifaire pour la sortie de ses nouvelles box à la fin de l’été.
D’autre part, Free vient de lancer son offre mobile en Italie avec une offre à 5,99€ par mois et réfléchit (mais cela fait déjà un moment que cela dure) à des partenariats qui lui permettraient de disposer d'une offre convergente.

Reprise d’Altice studio par OCS ?
Selon le quotidien Les Echos (04/06), la reprise d’Altice Studio par OCS pourrait voir SFR rentrer au capital d’OCS en échange de la reprise du catalogue NBC Universal, Discovery et Paramount. Orange resterait majoritaire et cela ne remettrait pas en cause la participation de Canal+ dans OCS (33,3%).
Cela va permettre à SFR de mettre fin à son activité frontale dans le cinéma et les séries tout en ayant encore quelques biles. Pour Orange cela peut signifier une augmentation des clients.
Ce deal pourrait permettre également une reprise de SFR Sport chez Orange et une plus grosse distribution d’OCS chez SFR.

Consolidation des télécoms
A propos de l’éventuelle vente de SFR, le 8 mai dernier, Patrick Drahi a déclaré à l’agence bloomberg : "Je ne suis pas vendeur de mes activités françaises. J’ai commencé mon activité en France et il n’y a aucune chance que je vende (…) pour acheter une telle entreprise, vous devez avoir beaucoup d’argent et nous sommes sûrs de n’avoir reçu aucune information, rien de personne, sauf les informations de presse".

Les rumeurs avait repris au mois d’avril dernier, d'après un tweet du journaliste Grégoire Favet :"Bouygues réfléchit à une offre sur SFR (Altice) avec d'autres investisseurs, discussions notamment avec le fonds CVC selon Bloomberg ("deliberations are said to be at early stage" - Les discussions sont à un stade précoce - )"

Bouygues avait publié un communiqué pour démentir : "Suite à une dépêche publiée ce jour par Bloomberg, Bouygues réitère sa mise au point : comme tout acteur d’un marché, Bouygues étudie régulièrement les diverses hypothèses d’évolution du secteur des télécoms ; mais à ce jour il n’y a aucune discussion avec un autre opérateur et aucun mandat n’a été délivré à quelque conseil que ce soit.."

Et alors que personne ne lui demandait rien, Sébastien Soriano est revenu sur le sujet lors d’une interview au quotidien Le Monde (23/05) : "Les circonstances ont évolué et la porte de l’Arcep se rouvre ou du moins s’entrouvre. Encore faudrait-il qu’ils aient un projet créateur de valeur pour le pays, et pas simplement pour les actionnaires.".

Toutefois, il était revenu en arrière lors d’une conférence de presse présentant le document «les chiffres du marché et de l'investissement dans les télécoms en 2017» : "Je ne suis pas bienveillant à l’égard de projets de consolidation. L’ARCEP travaille pour que le marché soit viable à quatre" (Le Figaro, édition papier du 23/05).

La saison 5 est-elle dans les tuyaux ?
- @hammett_92

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