Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile

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hammett
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Message par hammett » lun. 19 févr. 2018, 08:47

Avant la publication la vague de résultats sur le fixe et le mobile du quatrième trimestre 2017, un rappel sur les chiffres arrêtés au 30 septembre 2017.

Première partie : haut et très haut débit

1 - Calendrier de publication des résultats du T4 2017
Orange, le 21 février (avant bourse).
Bouygues Télécom, le 22 février (avant bourse).
Altice, le 15 mars (avant bourse).
Free, le ???? (avant bourse).
ARCEP, services fixes (provisoire), le 1er mars (après bourse).
ARCEP, services fixes (définitif), le 5 avril (après bourse).

2 - Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)
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3 - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI
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Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total des abonnement haut et très haut débit publié par l’ARCEP à fin septembre 2017 et en défalquant les totaux de Bouygues, Free, Orange et SFR à fin septembre.
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM, il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,4% de parts de marché avec 11,402 millions de clients et a recruté 346 000 nouveaux clients entre le T3 2016 et le T3 2017, soit une augmentation de 3,1% de sa base clientèle.

4- Le très haut débit
Récapitulatif des parts de marché pour le très haut débit selon les critères de l’ARCEP (débit >= 30Mbts), mais hors petits opérateurs.
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5 - Parts de conquête
Sur le T3
Orange 112 000 nouveaux clients, soit 45,0% de parts de conquête.,
Bouygues 110 000, soit 44,2%,
Free 27 000, soit 10,8%,
Total 249 000
SFR est négatif de 71 000

Sur le T2
Orange 72 000 nouveaux clients, soit 53,7% de parts de conquête,
Bouygues 45 000, soit 33,6%,
Free 17 000, soit 12,7%,
Total 134 000
SFR est négatif de 13 000

Sur le T1
Bouygues 88 000 nouveaux clients, soit 39,4% de parts de conquête,
Orange 69 000, soit 31,0%.
Free 66 000, soit 29,6%,
Total 223 000
SFR est négatif de 33 000
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mer. 21 févr. 2018, 09:10

Orange vient de présenter ses résultats au 31 décembre 2017. C’est toujours bon sur le ftth, Open et Sosh. Dans le mobile, c’est solide sur les forfaits avec le m2m, mais encore une fois, c’est le segment Grand Public qui tire la croissance d’Orange. Par contre, c’est le plus petit trimestre d’orange en volume. C’est toujours en forte baisse sur le prépayé.

Sur le fixe Orange estime sa part de marché à 40,4% en légère augmentation sur un an et une part de conquête sur le T4 de 42,1%.

En France, le chiffre d’affaire augmente de 0,6% (1,7% sur le T4, après +0,2% au 3ème trimestre et +0,5% au 2ème trimestre) contre -0,8 au sur l’année 2016. Pour Orange, ce sont les services fixes qui permettent ce trimestre de croissance, les services mobiles sont en hausse pour la première fois depuis 2011.

Orange Bank a ouvert 55 000 comptes au 31 décembre 2017.

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Fixe
La Fibre Optique est en augmentation de 164 000 soit une hausse de 546 000 sur un an. Malgré les fêtes de fin d’année, c’est un bon trimestre pour Orange. Le nombre de clients ADSL poursuit logiquement sa baisse.

Téléphonie mobile
Un trimestre solide, avec un gain de 153 000 cartes sim. Les forfaits gagnent 388 000 nouveaux clients (+153 000 m2m2 et +236 000 pour le grand public), comme d’habitude, le prépayé poursuit sa chute avec -235 000.
Sosh continue de progresser avec 3,629 millions de clients, soit +75 000 sur le trimestre et 352 000 sur un an. Les Mvno ne représentent plus que 992 000 contre 739 000 clients pour le T4 2016,

Source : Communiqué de presse Orange.
- @hammett_92

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Message par hammett » jeu. 22 févr. 2018, 09:07

Bouygues Telecom vient de présenter ses résultats à fin décembre. Commercialement, ils sont dans la lignée haute des trimestres précédents.

Les résultats commerciaux sont bons sur le mobile et sur le fixe. A noter une montée en charge sur le ftth avec un parc total de 265 000 clients (+56k sur le T4, +38k sur le T3, +27k sur le T2). Globalement la situation financière s’améliore doucement mais surement. Nouveauté : la majorité des recrutements se fait sur le Ftth.
Sur le mobile, Bouygues est en hausse sur les forfaits avec +477 000 nouveaux clients sur le trimestre dont +150 000 pour le m2m.

Bouygues Telecom poursuit son déploiement dans le FTTH avec 20 millions de prises sécurisées à fin décembre 2017 et 4,0 millions de prises commercialisées. L’opérateur confirme son objectif de 12 millions de prises commercialisées à fin 2019 et de 20 millions en 2022.

"Le chiffre d’affaires de Bouygues Telecom s’établit à 5 086 millions d’euros en 2017, en progression de 7 % par rapport à 2016 (...) Le résultat opérationnel s’élève à 470 millions d’euros, en progression de 301 millions d’euros sur un an. Il intègre 223 millions d’euros de produits non courants liés à la plus-value de cession de sites à Cellnex et 79 millions d’euros de charges non courantes liées au partage de réseau.".

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Message par hammett » jeu. 22 févr. 2018, 14:27

Alors que Bouygues Telecom et Orange viennent de publier leurs résultats annuels, il est possible de faire une estimation sur la part de conquête sur le fixe et le mobile pour SFR et Free.

Sur le fixe
Sur le fixe, le seul chiffre global disponible à ce jour est la part de conquête de 42,1% qui estimée par Orange pour un gain total sur le fixe de 83 000 (42,1%) nouveaux clients sur le T4, soit un total estimé de 197 000 nouveaux clients sur le fixe. Bouygues annonce +98 000 (49,7%) sur ce T4, il pourrait rester 16 000 (8,1%) nouveaux clients à se répartir entre Free et SFR.

Sur le mobile
La base de calcul est celle donnée par l’ARCEP avec la publication chiffres sur les services mobiles à fin décembre. Pour l’ARCEP, il y a eu 1,462 million de nouvelles cartes sim sur les forfaits pour le T4. 861k sur le Grand Public + Entreprise (dont 94k pour les Mvno’s) et 601k sur le m2m.
Sur les forfaits Grand Public + Entreprise, Bouygues en compte 150 000 (17,4%) et Orange 236 000 (27,4%), les Mvno’s 94 000 (10,9%), il pourrait rester 381 000 (44,3%) forfaits pour Free et SFR.
Sur les forfaits m2m, Orange en compte 153 000 (25,5%) et Bouygues 327 000 (54,4%), il pourrait en rester 124 000 (20,6%) pour SFR et autres opérateurs (hors Free et Mvno’s).

Reste à confirmer tout cela avec la publication des résultats de Free et SFR.
- @hammett_92

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Message par hammett » ven. 23 févr. 2018, 08:12

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°275

Orange vs TF1
Orange et TF1 n’ont toujours pas réglé le conflit portant sur la rémunération plus importante pour la distribution de ses chaines et service de TF1. Pour Le Figaro, TF1 demanderait 25 à 26 millions à Orange.

Dans le Le JDD (18/01), le PDG de TF1 dit avoir "bon espoir que nous trouvions rapidement un accord satisfaisant pour toutes les parties et, bien entendu, au service des téléspectateurs (…) Mon vœu, c’est que nous trouvions un accord dans des délais proches. Notre ambition est de nouer des partenariats forts avec les distributeurs et de concevoir, avec eux, la télévision de demain. Chaînes de télévision et distributeurs ont tout intérêt à unir leurs forces pour proposer aux téléspectateurs et aux abonnés une offre audiovisuelle ambitieuse, constituée de contenus uniques, et de services qui en modernisent la consommation.".

Orange de son coté, a retiré TF1 de son plan de service, mais n’a pas coupé l’accès aux chaines. D’autre part, Orange va annuler ses campagnes publicitaires sur les chaines du groupe. "En 2017, Orange a déboursé 49 millions d'euros bruts en investissements publicitaires sur les chaînes du groupe TF1. Sur les 102,7 millions d'euros de budget publicitaire global dépensés en TV, 48,4% sont alloués à TF1", indique Philippe Nouchi, le directeur de l'expertise médias chez Publicis Média. D'après un autre expert, "cela représente 20 millions d'euros net environ". Les délais d'annulation d'une campagne publicitaire sont fixés à quatre semaines, cela laisse un peu de temps pour régler ce conflit. (Le Figaro, 16/02).

Stéphane Richard – lors de la présentation des comptes d’Orange a déclaré : "Je reste optimiste sur notre capacité à trouver un accord sur la valorisation (...) Nous sommes prêts à augmenter, même assez substantiellement, le montant que l'on paiera pour ces services", toutefois, "Il y a un principe qui existe depuis toujours: les chaînes gratuites sont gratuites. Nous avons obligation de les transporter sans faire payer pour leur transport, nous n'allons pas payer pour le faire" (Le Figaro, 21/02).

Bouygues pour sa part via la voix de Martin Bouygues (Le Figaro, 22/02), a déclaré que les discussions ont : "raisonnablement des chances d'aboutir (...) Ce sont des discussions normales entre un client et son fournisseur sur un produit nouveau et cela avance bien, je ne suis pas du tout inquiet sur la fin des négociations (...) mais "si vous souhaitez acheter une voiture de luxe au prix d'une Lada, forcément cela peut poser problème". Reste à savoir si les services de TF1 sont à hauteur d’une Lada...

Bref, le psychodrame devrait (enfin) bientôt toucher à sa fin ! Et Orange va pouvoir refiler la patate chaude à Canal+ et à Free...

Stéphane Richard
Les 14 membres du conseil d'administration d'Orange ont voté, ce mardi 20 février, pour la résolution proposant le renouvellement du mandat d'administrateur de Stéphane Richard. Prochaine étape : Vote de lors de l'Assemblée générale du groupe qui aura lieu le 4 mai prochain.

L’Etat, par la voix de Bruno Le Maire - Ministre de l’Economie - avait déclaré sur BFMTV (Le Figaro, 21/01) qu’il apportait son soutien à Stéphane Richard, mais l‘épée de Damoclès est toujours bien présente : "S'il y a une condamnation de Stéphane Richard à un moment donné il remettra immédiatement son mandat (…) Pour toutes les entreprises publiques qui sont sous ma responsabilité de ministre de l'Economie, les règles du jeu doivent être claires, s'il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant",

Dans l’affaire Tapie, Christine Lagarde la Ministre de l’époque a été jugée coupable de négligence par la Cour de justice de la République (CJR). Stéphane Richard était son Chef de Cabinet et pour cette partie de l’affaire (non politique), Stéphane Richard a été mis en examen pour &@#%! en bande organisée et complicité de détournement de fonds public.

Consolidation des télécoms
Lors de la présentation des résultats d’Orange, Ramon Fernandez – le Directeur Financier – a déclaré au sujet d’une éventuelle consolidation du secteur en France : "Nous, on a toujours dit qu'on était disponibles pour participer à toute discussion si jamais quelqu'un y avait intérêt (…) si le sujet revenait sur la table, les scénarios pourraient être différents de ceux qui ont été précédemment tentés en France" (Reuters, 21/02).

Stéphane Richard ajoutant : "Je ne sais pas si nous verrons quelque chose dans les mois à venir (...). Ce qui est certain c'est qu'Orange ne sera pas en première ligne dans quelque schéma de consolidation que ce soit (…) Il n'y aura pas de nouveau round de consolidation entre Orange et Bouygues. Nous sommes sur des chemins totalement opposés aujourd'hui (…) Nous ne pouvons pas acheter SFR, nous ne pouvons certainement pas acheter Free qui n'est pas à vendre. Si quelque chose se produit, cela se passera entre deux autres acteurs" (Le Figaro, 21/02).
Même chose pour les projets de consolidation à l’international "Il n'y a pas d'ordre du jour caché, il n'y a pas de projet caché, il n'y a pas de négociation cachée avec quiconque. Ni avec les Allemands, ni avec les Africains, ni avec quiconque".

Concernant les intentions de l’Etat-actionnaire, rien de nouveau. Stéphane Richard assure ne pas avoir été mandaté pour lui trouver un remplaçant au capital : "Je ne vais pas aller m’épuiser à aller trouver des actionnaires potentiels alors que cela ne fait pas partie de ma feuille de route" (Le Monde, 20/02).
- @hammett_92

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Message par hammett » lun. 26 févr. 2018, 08:38

Brèves du sport business et de la TV payante – n°241

Dans le JDD (04/02), Alain Weil, le PDG de SFR, est revenu sur la nouvelle stratégie d'exclusivité des droits sportifs du groupe et a glissé cette petite phrase : "l’ADLC a décidé d’imposer prochainement à l’ensemble des opérateurs l’obligation de distribuer une part de leurs droits sur d’autres plateformes que les leurs".

De quoi s’agit-il ? Quelques pistes en fonction de l’actualité de ces derniers mois.

Il y a 9 mois, l’UFC-Que Choisir avait réclamé une régulation du marché de gros de l'accès aux chaînes sportives sur les box et demandait à "de procéder à une analyse actualisée des relations d'exclusivité entre activités d'opérateurs internet et activités de distribution de contenus et de services" (Le Figaro, 05/2017).

Pour rappel, SFR distribue également en exclusivité des chaînes des groupes Discovery (Discovery Science, Discovery Channel, Discovery Investigation et Discovery Family) et NBCUniversal (Syfy, 13ème Rue et E!).

De son coté, Isabelle De Silva, la présidente de l’ADLC lors de son point annuel bilan, Les Echos 07/2017) était revenu les exclusivités de SFR sur la Ligue des Champions et le championnat anglais de foot : "il y a un équilibre à trouver. En soi, quand on acquiert des droits extrêmement onéreux, il peut avoir du sens économique à les garder en exclusivité, c'est la vie des affaires. Pour le moment, SFR n'a pas dit comment il comptait rendre accessible la Ligue des champions, nous regarderons avec attention. (…) Du point de vue du droit de la concurrence, qu'un opérateur puisse valoriser des offres exclusives, il n'y a rien d'anormal en soi. Ce sont dans des circonstances exceptionnelles qu'on peut venir lui imposer un certain nombre de contraintes".

Seul l’Arcep s’en inquiète car des exclusivités à "des contenus majeurs ou à l'essentiel des services" pourrait offrir un "avantage concurrentiel sur le marché de l'accès à l'internet, ce qui pourrait conduire à une diminution de l'intensité concurrentielle sur l'ensemble des marchés de détails concernés".

Autre piste, le recours déposé par SFR contre les conditions d’attribution du Top14 à Canal+ jusqu’en 2023. Ce recours a été jugé recevable par l’ADLC (Midol du 09/2017). Lors de cette attribution, SFR avait annoncé (Les Echos, 05/2016) qu’il n’en serait pas et qu’il envoyait : "un courrier à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour l’informer de sa non candidature. Il n’est pas d’accord avec la procédure mise en place par celle-ci. A tel point qu’il a aussi tenu à en informer l’Autorité de la concurrence, par lettre également. Il y exprime ses réserves quant à cette procédure".

Que réserve l’ALDC ? Une obligation d’offre de dégroupage ou offre de gros des chaines SFR, à l’image de ce qu’avait imposé l’ADLC à Canal+ lors de la reprise de TPS (et option abandonnée l’été dernier) ? Sachant d’autre part que l’offre OTT de SFR Sport ne semble pas rencontrer le succès escompté. Mêmes si elles sont moins puissantes, les chaines sportives éditées par SFR pourraient donc être dans l’obligation de répondre à des exigences de régulation, même si elle devrait être éloigné des chaines éditées par Canal+.
SFR a toujours dit qu’il ne voulait pas d’exclusivité pour ses chaines, la volonté de SFR d’arriver à des accords de distribution démontre – par défaut- que la volonté affichée n’était peut-être pas aussi puissante que cela.

A priori et selon Alain Weill, à suivre rapidement.
- @hammett_92

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Message par hammett » mar. 27 févr. 2018, 08:34

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°276

Consolidation des télécoms
Lors de la présentation des résultats de Bouygues, Martin Bouygues est revenu (une fois de plus) sur la consolidation des télécoms. Avec deux piques, l'une sur SFR, l'autre sur Free.

C’est clair et net : "Sur la consolidation, arrêtons avec ce truc quoi ! Ça commence à être pénible et ça n'a aucun sens. On ne peut pas nous servir ça à chaque fois... Vous avez quatre opérateurs - enfin quasiment les quatre [comprendre : sauf SFR, Ndlr] - qui annoncent en 2017 une amélioration de leur profitabilité. Voilà. Ce n'est pas moi qui ait voulu l'arrivée d'un quatrième opérateur [Free en 2012]. Et que les choses soient bien claires : c'est en aucun cas moi qui serait l'artisan ou à la manœuvre sur une quelconque consolidation. Maintenant, chacun peut raconter ce qu'il veut... Moi, je vais vous dire, plutôt que d'être trois, il vaut mieux être tout seul ! Et je préfère être celui qui a le monopole, mais je ne suis pas sûr qu'on me propose ce plan-là !" (La Tribune, 23/02).

Martin Bouygues a parfois des fulgurances...

Orange condamné
C’est un vieux litige. En 2009, l’Autorité de la Concurrence a condamné France Telecom à payer une amende de 63 millions pour pratiques anticoncurrentielles aux Antilles et en Guyane.

Le opérateurs locaux n »avaient rien touché et avaient attaqué devant le Tribunal de Commerce. Digicel vient de gagner son procès et Orange devra débourser 179,64 millions d'euros plus les intérêts pour un total de 346 millions.

Orange a fait appel mais doit payer les dommages en attendant le second procès. Selon BFM TV, le groupe s'y refuse estimant qu'il risque de ne pas être remboursé en cas de victoire, compte tenu de la fragilité financière de Digicel. Ce dernier réfute cette accusation mais le tribunal a accepté que la somme soit consignée à la Caisse des dépôts (Zdnet, 21/02).

Orange et SFR Sport
Dans une interview au quotidien Liberation, 26/02), à la question suivante : "Vous allez distribuer le bouquet SFR Sport la saison prochaine ?"
Stéphane Richard indique : "Je l’espère car nous souhaitons distribuer les meilleurs contenus à tous nos clients. Mais il ne s’appellera ni SFR Sport ni Altice Sport. Je connais le nom d’ailleurs, mais je ne vous le dirai pas.".

Enfin une bonne nouvelle pour SFR qui va pouvoir sortir de son isolement.

Orange et Deutsche Telekom
Toujours dans cette même interview Stéphane Richard a annoncé un futur axe de développement : "Après la banque, l’univers qui nous intéresse est le fonctionnement de la maison, avec tous les objets connectés qui commencent à la remplir. Notre projet phare est notre assistant virtuel, «Djingo», qu’on lancera à l’automne avec Deutsche Telekom comme partenaire. C’est une réponse européenne à Google, Amazon et Apple, qui ont déjà investi le marché. Celui qui sera capable de conquérir cette position centrale dans les foyers aura un avantage très important.".

Pour lui : "On ne peut pas se lamenter que les Gafa prennent des positions dominantes dans tous les domaines et puis rester les bras croisés à construire des tuyaux pour qu’ils y développent leurs services.". Pas sur Djingo suffise...
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mer. 28 févr. 2018, 08:29

Brèves du sport business et de la TV payante – n°242

Vivendi en Italie, cela se corse. Tout d’abord, il faut rappeler le contexte des élections législatives sont prévues début mars 2018. Indirectement, c’est Silvio Berlusconi qui pourrait gagner ces élections. Le même Silvio Berlusconi qui dirige Mediaset qui est également en conflit avec Vivendi, mais qui pourrait aussi avoir la main pour régler le conflit entre Telecom Italie et le gouvernement.

Vivendi vs Mediaset
La médiation entre Vivendi et Mediaset a échoué et les deux groupes vont donc se retrouver au tribunal pour régler leur différend ( Le Figaro, 23/02). La première audience du procès opposant Vivendi à Mediaset a été fixée au 23 octobre prochain par un tribunal de Milan.

Pour rappel, en avril 2016, Vivendi passait un deal avec Berlusconi pour une participation croisée entre les deux groupes, mais en juillet 2016, Vivendi dénonçait cet accord et le conflit entrait sur le terrain juridique. Pour faire pression, fin décembre 2016, Vivendi a racheté 28,80% du capital de Mediaset et 29,94% des droits de vote, parallèlement la famille Berlusconi était montée à 39,7%.

Début avril 2017, le régulateur des télécoms italien estimait que Vivendi ne respectait pas la loi avec sa double participation dans Telecom Italia et Mediaset et donnait 12 mois à Vivendi pour se mettre en conformité, sous peine d’une amende comprise entre 2 et 5% de son chiffre d’affaire.

Fininvest, la holding des Berlusconi, et Mediaset réclament au total trois milliards d'euros de dommages et intérêts en justice à Vivendi, selon les chiffres publiés par le groupe français.

Vivendi : Telecom Italia
L'autorité italienne de la concurrence a élargi son enquête au sujet de Telecom Italia pour déterminer si l'ancien monopole des télécoms en Italie a cherché à entraver les efforts de son concurrent Open Fiber pour déployer un réseau à haut débit à travers le pays (Le Figaro, 21/02).

Vivendi et Telecom Italia (TIM) ont officiellement proposé au gouvernement italien de séparer son réseau Internet fixe en une entité juridiquement distincte qui serait contrôlée à 100% par TIM. Cette entité aurait son Conseil d’administration et son propre management (La Tribune, 09/02). Ce projet sera présenté le 6 mars au Conseil d’Administration de TIM. Cela pourra-t-il apaiser le conflit en l’Etat italien et Vivendi ?

A la suite du rachat de Telecom Italia par Vivendi, le gouvernement avait déclaré vouloir utiliser les pouvoirs spéciaux que lui offre la loi dans les secteurs stratégiques : "avec proportionnalité et d'une façon raisonnable". Afin de prendre des "mesures visant à l'adoption de plans de développement adéquats, d'investissement et de manutention sur les réseaux et les équipements, afin d'assurer leur fonctionnement et intégrité, garantir la continuité de la fourniture du service universel et satisfaire l'intérêt général à moyen et long terme"

Pour rappel, le gouvernement italien vérifie si Vivendi a bien respecté les règles lors du resserrement de son contrôle sur la direction de Telecom Italia. En cas d’infraction, Vivendi risque une amende de 300 millions d’euros. Le ministre s’est déclaré pour un réexamen de cette amende en cas d’accord.

Enfin, Vivendi a annoncé la création d’une co-entreprise entre Telecom Italia et Canal+. Canal + va soutenir Telecom Italia dans l'acquisition de droits et la production de films et de séries télévisées mais aussi de droits sportifs. Telecom Italia contrôlera 60 % du capital de la société commune et Canal +, 40 %. Mediaset pourrait faire partie du tour de table. Toutefois, ce projet est critiqué par certains membres du conseil d'administration et par la Consob, le gendarme boursier italien, se penche également sur lui.

En juin 2015, Vivendi annonçait détenir une participation de 14,9 % dans Telecom Italia et passait à 24,9% en mars 2016, depuis, c’est plutôt un certain enlisement auquel Vivendi est confronté.
- @hammett_92

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Message par hammett » jeu. 01 mars 2018, 08:10

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°277

Dégroupage
Fin décembre, L'Arcep a adopté les tarifs de l’accès à la boucle locale cuivre pour les années 2018 à 2020. Le tarif récurrent mensuel du dégroupage total sur le marché de gros pourra s'élever jusqu'à 9,31 € par mois à compter du 1er janvier 2018, 9,41 € par mois à compter du 1er janvier 2019 et 9,51 € par mois à compter du 1er janvier 2020. Le tarif récurrent mensuel maximum du dégroupage total était de 9,10 € pour 2016 et de 9,45 € pour 2017.

Pour l’Arcep, le but est de garder un tarif « haut » - mais pas assez pour Orange – afin de pousser les opérateurs à investir sur la Fibre Optique. En novlangue administrative cela donne : "d’appréhender de façon globale la transition technologique vers le très haut débit, l’Autorité a développé une modélisation ascendante des coûts de la boucle locale optique mutualisée.".

L'ARCEP a résumé la situation européenne, pour montrer que la France est plutôt dans la moyenne

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Déploiement du très haut débit
Dans une interview au quotidien Liberation (26/02), Stéphane Richard est revenu sur le déploiement du très haut débit par son groupe : "Nous avons apporté le très haut débit fixe à un peu plus de 9 millions de foyers. Les zones denses, les grandes villes, seront terminées courant 2018. Il reste à achever d’ici 2021 les zones moyennement denses : les villes moyennes et les périphéries de ville. Il y a ensuite les zones rurales, 15 millions de foyers quand même. Là, ce sont des réseaux d’initiative publique, c’est-à-dire les collectivités locales, qui organisent des appels d’offres. Au total, en 2021, 70 à 75 % de la population aura accès au très haut débit fixe.".

Pour le reste du pays, ce sera plus tard : "Mais une partie de la France ne sera pas à 100 Mbits en 2021, c’est sûr. C’est techniquement impossible. Le plan du gouvernement nous demande qu’on lui améliore le débit. On n’apportera pas la fibre à tous les Français au fin fond des campagnes. Si on regarde la photo finale, il y aura autour de 85-90 % des clients à la fibre et 10-15 % qui auront du très haut débit par d’autres moyens : la 4G fixe, le câble, le satellite…".

Reste à accélérer la prise de la photo finale et à mettre le curseur au–dessus des 90%.

SFR sport va devenir RMC Sport
C'est Les Echos (28/02) qui l’annonce, SFR pourrait changer de nom et devenir RMC Sport. Cela expliquerait la réponse de Stéphane Richard au quotidien Libération (26/02) : "Je l’espère car nous souhaitons distribuer les meilleurs contenus à tous nos clients. Mais il ne s’appellera ni SFR Sport ni Altice Sport. Je connais le nom d’ailleurs, mais je ne vous le dirai pas.". De son coté, Bouygues Télécom, SFR et TF1 ont monté un accord qui permet que les chaines SFR arrivent chez Bouygues Télécom et TF1 chez SFR.

Après avoir perdu 2 ans, c'est une bonne nouvelle pour SFR. Reste à vendre la chaine maintenant : bon prix, promotions, etc...
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » ven. 02 mars 2018, 07:50

Brèves du sport business et de la TV payante – n°243

Canal+
Depuis l'arrivée de Vincent Bolloré, mi-2015, Canal+ France a perdu 1,248 000 clients dont 976 000 pour les chaines Canal+. A noter que Canal+ a quand même enregistré 499 000 acquisitions en 2017, contre 445 000 en 2016. Le taux de résiliation pour les chaines distribuées par Canal+ est passé de 16,7% en 2016 à 16,1% en 2017.
Le développement du groupe se fait avec l'international dont une forte présence sur le continent africain.

Le groupe Vivendi est passé d’une trésorerie nette de 1,2 milliards d’euros au 31 décembre 2016 à une dette de 2,3 milliards au 31 décembre 2017.

Canal+ vs TF1
Alors que les négociations ne sont toujours pas closes entre TF1 et Orange, c’est Canal+ qui vient de couper le signal des chaines du groupe TF1. Dans un communiqué Canal+ souligne : "l’intransigeance du groupe TF1 qui abuse de sa puissance de marché, et notamment de son canal numéro 1, pour imposer unilatéralement à ses distributeurs, dont le groupe Canal+, de payer pour continuer à diffuser ses chaînes disponibles gratuitement sur la TNT et sur Internet". Canal+ rejette "les exigences financières déraisonnables et infondées" de TF1.

De plus : "TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI occupent des fréquences nationales relevant du domaine public qui leur ont été octroyées gratuitement. Par ailleurs, TF1 bénéficie d’avantages réglementaires propres aux chaînes gratuites, dont la possibilité de diffuser en exclusivité des événements sportifs majeurs comme la coupe du monde de football qui doivent être accessibles à tous".

Canal+ vient parallèlement d’attaquer TF1 en justice. Selon bfm (28/02), TF1 réclamerait 20 millions d’euros contre 2 actuellement. L’accord de distribution est terminé depuis fin février.

Dans le Journal du dimanche du 2 février, le directeur général de Canal Plus Maxime Saada avait dénoncé "un chantage inadmissible (...) nous n’avons aucunement l’intention de céder au chantage et sommes prêts, si nous y sommes contraints, à envisager assez vite une coupure du signal des chaînes gratuites du groupe TF1 sur nos différents supports; sachant que Canal représente entre 15% et 20% de l’audience de ses chaînes gratuites (...) Rendez-vous compte que TF1 veut faire payer Canal et le consommateur pour ses chaines diffusées gratuitement"

Viendra ensuite le tour de Free pour fin mars, qui se dirige également tranquillement vers une coupure du signal.
- @hammett_92

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