Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile

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hammett
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Message par hammett » mer. 10 janv. 2018, 08:32

Altice a annoncé a annoncé la séparation de ses activités américaines de ses activités européennes et celles-ci sera se organiser en trois entités : Altice France, Altice International (active au Portugal, en Israël et en République dominicaine) et une nouvelle filiale de télévision payante.

Cette nouvelle organisation va permettre à Altice USA d’être débarrassé de la dette européenne. Même si cela donne de l’air, la dette globale continuera d’exister. En Europe, SFR va vraiment devoir regagner des clients et refaire le terrain perdu

Lors de la présentation de ses résultats à fin septembre, Altice avait publié un graphique (via La Tribune) sur le planning de remboursement de sa dette afin de montrer l’évolution des remboursements de la dette entre 2017 et 2028. Sur 2016 et 2017, Altice a refinancé pour environ 34,8 milliards d'euros de dettes au total. 85% de sa dette est financé à taux fixe, ce qui le met à l’écart d’une remontée des taux. Il n’y a donc pas d’échéances majeures avant 2021.

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Reste que les marges financières n’existent plus, d’autant que trois ans après le rachat de SFR par Altice, les résultats commerciaux ne sont pas là : 472 000 clients perdus sur le fixe (de 6,3 millions au T3 2014 à 5,8 millions au T3 2017) et 1,205 million sur le mobile (de 21,4 millions au T3 2014 à 20,2 millions au T3 2017).

Sur le fixe et sur le segment mobile grand public, Free est passé devant SFR.
- @hammett_92

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Thomas45
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Message par Thomas45 » jeu. 11 janv. 2018, 03:40

Merci encore une fois pour tous ces éclairages. Je ne sais où toi et celles et ceux qui t'entourent pour la rédaction de ces articles trouvez ces informations, mais c'est passionnant et très enrichissant (mais pas financièrement malheureusement... :wink: :lol: :D). Gros coup de chapeau donc, bon courage pour la suite et meilleurs vœux à nouveau pour 2018.

Amitiés,
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Moi : SAMSUNG 32 J6300, BD-H8900, LaBox V2 Power (Deutsch, Découverte, Cinéma), Orange Jet 500 Go (Fam. Fibre, Classique et Deutsch).
Mes parents : SAMSUNG 32 C-6700, LaBox V2 Power.

hammett
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Message par hammett » jeu. 11 janv. 2018, 08:18

Merci pour tes encouragements. Et meilleurs voeux pour l'année 2018. :)
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » jeu. 11 janv. 2018, 08:29

Brèves du sport business et de la TV payante – n°232

Droits Tv Ligue 1
Comme annoncé, la LFP est entre en contact avec Amazon et Facebook pour examiner les possibilités pour qu’ils puissent participer à l’appel d’offres sur les futurs droits de la Ligue 1.

Quand cet appel d’offres sera-t-il lancé ? C’est L’Equipe (version papier du 10/01) qui l’annonce, la LFP va attendre la prochaine saison pour lancer son appel d’offre. Alors qu’il y a quelques mois, Altice était attendu comme le nouveau messie, le changement de cap de l’opérateur a freiné l’enthousiasme de la LFP. Facebook ou Amazon ne devraient pas concourir pour une exclusivité, malgré l’appel du pied de la LFP.

Droits tv en Angleterre
Chez nos voisins, un début de mauvaise nouvelle pour les propriétaires de la Premier League ? SKY et BT ont annoncé qu’ils allaient distribuer chacun les chaînes de l'autre. Ce qui devrait limiter les risques de voir les prix s'envoler, ou un lot leur échapper, alors que la Premier League vient de lancer un nouvel appel d'offres pour les saisons 2019 à 2022, dont les résultats sont attendus pour février.

Cela devra limiter la guerre commerciale entre les deux groupes. Lors des dernières enchères en 2015, les deux groupes avaient accepté de débourser 5,8 milliards d’euros à eux deux sur trois ans, soit une hausse de 70 %. Reste à voir ce que feront Facebook ou Netflix.

De son coté, Amazon souhaiterait acquérir les droits de la Premier League. C’est ce qu’affirme Bloomberg (Le Monde, 05/01). Amazon s’intéresserait au plus petit des sept packs de la compétition, qui regroupe chacun entre 20 et 32 matchs. Cela lui permettrait de mettre du contenu à son offre de vidéo payante.

Cet accord pourra-t-il être reproduit en France entre Canal+ et SFR ? En juin 2016, L'Autorité de la concurrence avait retoqué le projet d'accord de distribution exclusif que Canal + souhaitait conclure avec BeIN Sports. Avant de le lui permettre un an plus tard, à condition d'accepter qu'un distributeur tiers puisse aussi la proposer en la facturant en plus.

Droits tv en Italie
Les droits tv du Calcio de 2018 à 2021 vont bientôt être remis sur le marché et l’International Bank of Qatar est prête à investir 13 milliards d'euros pour les dix prochaines saisons afin de les revendre ensuite à des chaînes de télévision. Un e-mail, dont se fait largement écho la presse italienne dont le « Corriere della Sera », aurait été envoyé le mois dernier.

En juin dernier le dernier appel d’offre avait échoué, Sky Italia n’avait proposé que 495 millions d’euros, alors que la Ligue en espérait 1,2 milliard. Pour ce nouvel appel d’offre, la Ligue a mis la barre à 1,05 milliard. Lors de la période précédente Sky et Mediaset avaient déboursé 946 millions d’euros.

A ce jour, ni Mediaset, ni Vivendi n’ont a annoncé qu’ils se porteraientt candidat. Les deux groupes sont en négociations pour trouver un deal sur la télévision payante. Vivendi a annoncé la création d’une coentreprise entre Telecom Italia et Canal+. Canal + va soutenir Telecom Italia dans l'acquisition de droits et la production de films et de séries télévisées mais aussi de droits sportifs.

Droits tv en Espagnel
Alors que certains experts estiment que les futurs droits tv de la Ligue 1 pourraient atteindre jusqu’à 1,2 milliards d’euros, le football espagnol souhaite atteindre 2,3 milliards d’euros pour les droits tv Pour la période 2019-2022. L’appel d’offre pourrait être lancé en mars 2018.
A la fin de la saison actuelle, les droits domestiques devraient atteindre 1,1 milliard et 700 millions pour ceux à l’international.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » ven. 12 janv. 2018, 07:51

Après la publication de l’observatoire de l’AFNR au 31 décembre, un récapitulatif sur les supports 4G en service via l’observatoire 2G, 3G et 4G publié par l’ANFR.

Avec 52,420 sites, le cumul des supports 4G en service augmente de 7,1% par rapport à septembre 2017 ce qui est une petite augmentation par rapport au trimestre précédent et de 37,8% par rapport à décembre 2016.

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Bouygues est premier : 14,592 sites en service, soit une augmentation de 6,7% par rapport au 30 septembre et de 37,7% sur un an. Bouygues (via la mutualisation avec SFR) poursuit fortement sa route, mais semble gérer.

SFR repasse numéro 2 avec 14,129 sites, soit une augmentation de 6,4% par rapport au 30 septembre et de 43,7% sur un an. SFR qui n’avait plus vraiment le choix a rattrapé son retard et se tire la bourre avec Orange pour la place de numéro 2, C’est lui qui a le plus progressé sur an, même si c’est en baisse sur le dernier trimestre.

Orange est repassé troisième : 14,032 sites, soit une augmentation de 8,5% par rapport au 30 septembre et de 39,8% sur un an. Orange est sortie de sa léthargie et a repris un peu sa marche en avant, mais pas assez pour garder sa deuxième place. Le trimestre est bon, il va falloir faire plus pour repasser devant SFR.

Free ferme la marche avec 9,667 sites, soit une augmentation de 8,4% par rapport au 30 septembre et de 27,7% sur un an. Free, avance mais a mis le pied sur le frein sur l’année, mais fait un bon dernier trimestre.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » lun. 15 janv. 2018, 08:48

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°269

Couverture mobile
Dans le JDD, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie a annoncé qu'un accord avait été signé vendredi entre les quatre opérateurs de téléphonie mobile et l'Etat afin d' assurer une meilleure couverture en France.

Pour lui avec cet accord il n’y aura plus de zones blanches en téléphonie mobile. C’est un accord qui prévoit 3 milliards d’investissements supplémentaires en trois ans pour 5.000 installations supplémentaires par opérateur. A terme, il ne devrait donc plus y avoir (enfin) de zones blanches et la qualité de service devrait également être au rendez-vous, l'accord prévoit de couvrir 30 000 kilomètres lignes SNCF et de passer les sites 2G/3G vers la 4G.

En contrepartie, l’Etat renonce à faire payer les licences de téléphonie mobile. Le renouvellement sera donc automatique. Les licences arrivent à échéance en 2021 pour SFR et Orange, en 2024 pour Bouygues Telecom et en 2030 pour Free. Par ailleurs, l’accord est contraignant, si il n’est pas respecté, il y aura des sanctions.

L’Arcep assurera de la bonne exécution de l’accord. Pour le régulateur : "les opérateurs mobiles s’engagent à : (...) démultiplier le rythme des programmes ciblés d’amélioration de la couverture et dans ce cadre construire chacun au moins 5000 nouveaux sites sur tout le territoire, parfois mutualisés, qui iront désormais au-delà des zones dites « blanches » et dont la charge sera désormais intégralement prise par les opérateurs (...) généraliser la réception en 4G ce qui implique de l'apporter à plus d’un million de Français sur 10 000 communes, en équipant en 4G tous les sites mobiles"

Pour rappel, sur le fixe, le cadre a été fixé au mois de décembre par le premier ministre dans un déplacement dans le Lot. Le Gouvernement veut accélérer les efforts de couverture fixe afin d’atteindre un minimum de bon débit (8 Mbits/s) en 2020 et le très bon débit (30 Mbits/s) deux ans plus tard. Là où la fibre est difficile à installer, il a prévu une rallonge de 100 millions d'euros pour déployer le très haut débit via des technologies annexes.

D’autre part, le gouvernement compte mettre en place un cadre plus strict dans les zones AMII ZMD. C’est là que SFR et Orange déploient et que le retard est le plus important, les opérateurs – eux - assurent qu’ils seront dans les temps. Accessoirement, selon un accord conclu en 2011, Orange est censé raccorder 90 % des foyers et SFR 1%. A la demande de SFR, c’est la justice qui tranchera, le gouvernement s’en tenant au statu quo.

Sur les zones peu denses, les collectivités pourront aussi faire appel à des opérateurs privés à travers une nouvelle procédure à mettre en place. Il restera aux opérateurs à se manifester. Sur les zones encore moins denses, le Gouvernement va proposer un chèque de 150 € pour une solution par la 4G, par la boucle locale radio ou par le satellite.

A suivre...

Altice
Dans le cadre de sa réorganisation, Altice a annoncé la création d’une entité télévision payante. Cela va lui permettre (éventuellement) de pouvoir vendre SFR Sport (si celle-ci est renommée), mais aussi de répartir le poids des investissements dans le foot sur le groupe et plus seulement sur SFR. A terme, si cela se passe mal, Altice peux aussi vendre cette entité.
Si Altice veut amortir les droits de la premier League et s’il veut participer aux enchères des prochains droits de Ligue 1, il va lui falloir trouver de nouvelles recettes et dons s’ouvrir.

Est-ce une ouverture ? lors de la journée « investisseurs » organisée à Londres le 7 décembre dernier, Stéphane Richard a réaffirmé qu’Orange ne participerait pas aux futures enchères sur les droits de Ligue1. Par contre : "Les investissements dans les contenus pourraient aller vers des partenariats entre opérateurs plutôt que dans la confrontation frontale (…) Nous sommes ouverts à la question afin d'aller vers un partenariat gagnant-gagnant.".
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mar. 16 janv. 2018, 08:26

L'ARCEP vient de publier son "Observatoire des marchés des communications électroniques en France 3ème trimestre 2017 - résultats définitifs - ".

1- Nombre d’abonnements haut et très haut débit (chiffres ARCEP)
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Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 2,8%, c’est baisse régulière par rapport aux trimestres précédents. Sur les douze derniers mois la croissance est de 782 000 nouveaux abonnements. Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 175 000 nouveaux clients.

Le nombre d'abonnements à haut débit s'élève à 21,723 millions, soit un recul de 668 000 sur un an et une baisse de 187 000 sur le trimestre. La tendance est à l’accélération de la baisse.

Le nombre d'abonnements à très haut débit s'élève à 6,508 millions, soit une hausse de 1,450 million (dont 988 000 pour le Ftth) sur un an et une hausse de 362 000 (dont 261 000 pour le Ftth) sur le trimestre..

Pour l’ARCEP : "La majorité de la croissance du nombre de souscriptions au très haut débit (68% ce trimestre) est portée, depuis le quatrième trimestre 2015, par les abonnements en fibre optique de bout en bout (2,9 millions, +990 000 en un an au troisième trimestre 2017), qui représentent désormais 10% des accès internet. (…) Fin septembre 2017, le nombre de souscriptions au très haut débit représente 38% du nombre de logements éligibles au très haut débit toutes technologies confondues (+5 points en un an)..". Le constat était identique pour le T1 et pour le T2.

2- Récapitulatif calculé à partir des communiqués des FAI
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Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- La catégorie « autres » est calculée en prenant le total des abonnement haut et très haut débit publié par l’ARCEP à fin septembre 2017 et en défalquant les totaux de Bouygues, Free, Orange et SFR à fin septembre.
- On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM, il y a également les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux, les FAI alternatifs.
- Pour lire le tableau : Orange est à 40,4% de parts de marché avec 11,402 millions de clients et a recruté 346 000 nouveaux clients entre le T3 2016 et le T3 2017, soit une augmentation de 3,1% de sa base clientèle.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mer. 17 janv. 2018, 08:31

Bouygues Telecom vient de perdre contre le Conseil D’Etat. Il s’agit (encore) du dossier de l’itinérance de Free sur le réseau mobile d’Orange. Bouygues avait mené une bataille juridique qui l’avait poussé jusqu’au Conseil d’Etat et mi-décembre, celui-ci a donné raison à l’ARCEP contre Bouygues.

D’autre part, le Conseil d’Etat a donné tort à Free, qui estimait que la mutualisation entamée entre Bouygues Telecom et SFR n’avait pas d’assises juridiques. L’ARCEP avait validé cet accord au printemps 2016.

Activisme juridique
Pour rappel, Bouygues Telecom a déposé une dizaine de plaintes depuis la décision en 2009 d'allouer des fréquences à un 4ème opérateur. Ses différents mémoires adressés aux autorités judiciaires totalisent plus de 1.000 pages (Les Echos, 13/12).

En novembre 2014, Bouygues a assigné Free devant le Tribunal de Commerce pour concurrence déloyale concernant les pratiques de Free avec l’itinérance Orange. Bouygues estimait le préjudice à 411 millions d’euros. Avec la réponse du Conseil d’Etat, cela devrait éclaircir le débat.

L’itinérance d’Orange est le sujet favori (l’obsession) de Bouygues. Il a également mené une guérilla juridique contre l’ARCEP, mais sans que cela ne change grand-chose sur le calendrier et sur le fond.

L’activisme juridique de Bouygues Telecom a été jusqu’à demander – via un courrier en décembre 2015 au Premier Ministre - un dédommagement de 2,285 milliards d’euros à l’Etat pour absence d’encadrement d’itinérance. Le dossier est dans les limbes…

Selon Les Echos (01/09) : "Bouygues Telecom s'est désisté début juillet de sa saisine déposée auprès de l'Autorité de la concurrence, contre Orange et Free qu'il accusait d'entente, lors de la conclusion de leur contrat d'itinérance. L'Autorité s'apprêtait à rejeter cette plainte".

Longue histoire
Mi-juin 2016 Orange et Free avait annoncé la signature d’un accord en vue d’une fin progressive de l’itinérance 2G/3G à partir de début 2017 pour se terminer à la fin de l’année 2020. A l’origine, l’accord d’itinérance a été signé en 2012 et devait se terminer initialement en décembre 2017.

Fin juin 2016, L’ARCEP mettait un terme aux longues discussions sur la fin de l’itinérance mobile :

Bouygues Telecom avait attaqué cet accord pour « entente » devant l’Autorité De La Concurrence. Bouygues avait également formé deux recours devant le Conseil d'Etat à l'encontre de l'ARCEP et souhaite faire annuler les lignes directrices énoncées par l’ARCEP au printemps.

Fin octobre 2016, Bouygues Telecom avait retiré sa plainte contre Free et Orange avec demande de mesures conservatoires, déposée en juin 2016 auprès de l'Autorité de la concurrence. Le dossier devrait être instruit malgré tout, mais sur le fond et devrait donc traîner en longueur.

Et donc, selon Les Echos, Bouygues vient de se désister sur le fond. 6 ans après le démarrage de Free dans le mobile, Bouygues n’a plus de cartes pour mener sa guérilla juridique. De fait, celle-ci n’aura donné que de très maigres résultats.

Après l'itinérance, Orange et Free pourraient trouver un accord afin de mutualiser une partie des nouvelles infrastructures suite à l'accord signé vendredi entre les quatre opérateurs de téléphonie mobile et l'Etat afin d' assurer une meilleure couverture en France, c'est en tous cas ce que suggère La Tribune (16/01). Bref, l'histoire n'est peut-être pas terminée.
- @hammett_92

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Message par hammett » jeu. 18 janv. 2018, 08:22

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°270

SFR & M6
Après TF1 en novembre, SFR a signé un accord avec M6. Le groupe M6 réclamait depuis plusieurs mois l'augmentation de la redevance versée par les opérateurs télécom diffusant ses chaînes via leurs box. En échange de cette augmentation, SFR aura accès à de nouveaux services et fonctionnalité et M6 va prendre à sa charge les coûts de transport de ses chaînes en clair.

Le montant de l’accord n’a pas été donné. Pour TF1, selon Les Echos SFR pourrait avoir accepté de payer entre 20 et 30 millions d'euros contre un peu moins de 10 millions auparavant. L’objectif de TF1 est d’obtenir de la part des opérateurs télécoms une centaine de millions d’euros. L’accord avec SFR démontre que l’on va certainement être très loin du compte...

Reste à TF1 un accord avec Bouygues, Canal+, Free et Orange. Selon Les Echos (05/01), l’accord entre Orange et TF1 arrive à échéance le 31 janvier et l’accord avec M6 serait lui terminé depuis le 31 décembre. Pour rappel, Orange a assigné TF1 devant le Tribunal de commerce (Les Echos, 19/07).

M6 a lui signé un accord avec Orange, Bouygues Telecom, Canal+ et SFR, mais pas avec Free. Selon Les Echos (18/01), au total M6 devrait toucher au moins une quinzaine de millions d’euros de revenus supplémentaires. Combien pour TF1 ?

Free s’était aussi positionné publiquement contre cette demande (Le JDD du 04/2017) "on relève que le groupe TF1 occupe gratuitement les fréquence TNT alors que les opérateurs ont payé 3 milliards d’euros les mêmes fréquences (...) La contrepartie c’est que les chaines doivent être accessibles à tous les français. Par ailleurs, 55% des foyers reçoivent la télévision par autre chose que la TNT. Si TF1 veut passer vite sous les 10% de part de marché…".

En attendant, SFR a pris (un petite) avance psychologique sur la concurrence, mais cela ne suffira pas à redresser ses positions.

Vivendi en Italie : Telecom Italia
Afin de faciliter un accord avec le gouvernement Italien, Telecom Italia (TIM) examine la question de savoir si une séparation de son réseau de téléphonie fixe s'impose. Cet actif serait valorisé à 15 milliards d’euros. Un plan stratégique pourrait être présenté en mars. Vivendi pourrait garder une partie du capital.

Le ministre italien du Développement économique s’est également prononcé pour la séparation en deux sociétés distinctes. En précisant que la première entité gérerait les services et la seconde s'occuperait du réseau. Mais il reste à définir le paramètre du réseau, donc c’est une opération complexe qui prendra du temps. Il faut également rappeler que des élections législatives sont prévues en mai 2018, ce qui laisse peu de temps pour conclure un accord.

Pour rappel, le gouvernement italien vérifie si Vivendi a bien respecté les règles lors du resserrement de son contrôle sur la direction de Telecom Italia. En cas d’infraction, Vivendi risque une amende de 300 millions d’euros. Le ministre s’est déclaré pour un réexamen de cette amende en cas d’accord.

Pour rappel, Le gouvernement va utiliser les pouvoirs spéciaux que lui offre la loi dans les secteurs stratégiques : "avec proportionnalité et d'une façon raisonnable". Afin de prendre des "mesures visant à l'adoption de plans de développement adéquats, d'investissement et de manutention sur les réseaux et les équipements, afin d'assurer leur fonctionnement et intégrité, garantir la continuité de la fourniture du service universel et satisfaire l'intérêt général à moyen et long terme"

Le PDG de Telecom Italia vient d’annoncer qu’il était ouvert au dialogue (La Tribune, 31/10) : "Nous acceptons le 'golden power' et nous discuterons de ce qui nous est demandé, en prenant soin que les interventions à mener ne nuisent pas à l'activité opérationnelle de l'entreprise".

Vivendi serait prêt à céder son réseau fixe même si ce réseau est qualifié de "stratégique", "Parler de séparation du réseau a un sens si cela a pour objectif d'améliorer encore la neutralité et de parvenir plus rapidement à la digitalisation du pays".

Vivendi en Italie : Telecom Italia
D’autre part, Vivendi veut tailler dans ses effectifs de Telecom Italia. L’opérateur emploie 60 000 personnes en Italie et entre les départs à la retraite et les contrats non reconduits, c’est presque 10 000 emplois qui pourraient être supprimés (La tribune, 08/01).
- @hammett_92

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Message par hammett » ven. 19 janv. 2018, 08:31

Brèves du sport business et de la TV payante – n°234

Canal+
Comme le révéle 60 Millions, Canal+ va entamer la migration des abonnés avec des anciennes offres vers les nouvelles offres. Cette migration s’étalera jusqu’au mois de mars. Un million d’abonnés seront concernés. Ce sont les clients soit avec une offre Canal+ ou ceux avec CanalSat. De nouvelles chaines seront proposées en échange d’une hausse de tarif de 5€. Le client pourra refuser et résilier en passant par son espace client.
Le chiffre d’affaire et l’Arpu vont faire un bond, le premier logiquement pour 5 millions.

Canal+
Toujours afin d’optimiser ses revenus et dans le cadre de son plan d’économies, Canal+ pourrait se retirer de la diffusion de la TNT. Cela permettrait de faire une économie d’une vingtaine de millions par an. En 2015, le nombre d'abonnés se s'élevait plus qu'à 670.000, soit 17% du portefeuille total. A 40 euros par mois (TTC), on peut estimer que ces abonnés rapportaient alors près de 300 millions d'euros (HT) de chiffre d'affaires par an.
En pratique, la chaîne cryptée peut décider de rendre sa fréquence hertzienne terrestre à tout moment. Mais elle peut aussi attendre la fin de son autorisation d'émettre en TNT, qui expire le 6 décembre 2020.
A cette date, les textes prévoient que le CSA remette en jeu la fréquence de Canal Plus et lance un appel à candidatures ouvert à tous (bfm, 10/01).

Canal+
Vivendi vient de publier un communiqué avertissant que ses résultats du T4 seraient en dessous des prévisions. En effet : "Groupe Canal a accéléré des projets de réorganisation, notamment la fermeture du centre d’appel de Saint-Denis et la restructuration de celui de Rennes dont le coût représentait le double de celui des prestations réalisées par des tiers. Au total, ces restructurations exceptionnelles coûtent près de 40 millions d’euros au 4ème trimestre 2017.".

Lors de la présentation de ses résultats du T3, Canal+ avertissait : "Nous lancerons en parallèle un nouveau plan d'économies de moindre ampleur que le précédent de 350 millions, lequel sera atteint en année pleine dès l'an prochain."(Les Echos, 17/11).

Vivendi donne quelques chiffres et notamment le nombre d’abonnés via les opérateurs télécoms : "Groupe Canal enregistre une évolution satisfaisante du parc d’abonnés de la télévision payante en France, auquel s’ajoute plus de 3 millions de clients aux offres Canal des opérateurs télécoms.".

A fin septembre, Vivendi donnait 3 008 millions (2,995 à fin juin, 2,939 millions à fin mars, 2,928 millions à fin décembre) de clients pour les offres spécifique de Free et Canal+. Cela ne progresse quasiment plus.
- @hammett_92

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