Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile

Une information à partager sur le câble, la fibre optique sur le site, ou sur un autre sujet ? C'est ici !

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hammett
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Message par hammett » jeu. 21 sept. 2017, 07:14

Brèves du sport business et de la tv payante – n°217

beIN Sports
Dans une interview au Figaro (édition papier du 15/09), Yousef al-Obaidly, le président de beIN Sports France, a déclaré que beIN Sports avait dépassé les 3,5 millions d’abonnés. Il est revenu sur les futurs droits de Ligue 1 : "C'est le droit le plus important (...) Le foot français reste au cœur de notre stratégie et nous espérons conserver ces droits. Mais nous verrons à quelles conditions", pour lui : "Bien sûr nous préférerions que la LFP lance son appel d'offres le plus tard possible. Car sinon cela va créer une incertitude chez les abonnés".

Mais : "Le marché est devenu plus compliqué avec l'arrivée de SFR qui a alloué d'importants montants financiers provenant de ses activités télécoms dans les médias et les contenus sportif (…) Nous sommes préparés à cette compétition mais nous devons aussi être rationnels dans notre manière de participer aux enchères".

Il n’envisage par d’accord avec Canal+ et Orange pour candidater aux futurs droits, mais : "Si l’équilibre change, nous serons ouverts à toutes les discussions".

Concernant l’accord avec Canal+ et qui a été refusé par l’Autorité de la concurrence : "nous avions envisagé de signer un accord de distribution exclusive avec Canal+ mais l’Autorité de la concurrence s’y est opposée. Nous avons donc abandonné l’idée. C’est du passé et moi je regarde l’avenir".

Si beIN Sports n’obtient pas des droits sur la Ligue 1, il devra chercher un nouveau modèle et se chercher un allié. 3,5 millions de clients, cela se monnaye…

Canal+ et le cinéma
Au cœur de l’été, Orange et Canal+ ont enfin trouvé un accord qui va permettre à Orange de distribuer directement Canal+. Cela va impliquer une perte du chiffre d’affaire pour Canal+ et donc avoir un impact sur le financement du cinéma français, car les obligations de Canal+ sont basées sur un pourcentage du chiffre d'affaires de la chaîne cryptée et de ses abonnements : si les abonnements baissent, le financement baisse.

Le milieu du cinéma ne devrait pas réagir favorablement s’il y a un transfert massif des abonnés Canal vers les offres Orange. A moins que Canal+ en profite pour remettre en cause la chronologie des médias et obtienne des délais plus courts de diffusion des films après leurs sorties en salle.

Canal+ va chercher à obtenir un peu plus de souplesse avec les organisations du cinéma comme il en a obtenu après l’avis de l’Autorité de la Concurrence publié fin juin, qui lui en a accordé mais seulement sur le cinéma américain. Même si SFR, beIN Sports, Netflix ou Amazon ont permis une très sérieuse concurrence au monopole qu'était Canal+, il reste encore trop influant sur le cinéma français et l’ADLC en a tenu compte. Les nouvelles règles édictées par l'ADCL s’éteindront le 31 décembre 2019.

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Que va faire Canal+ de ces nouvelles règles ?
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » ven. 22 sept. 2017, 06:22

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°250

Vers la vente partielle d’Orange ?
La mise en vente d’une partie de la participation de l’Etat dans Orange commence à prendre forme. Gervais Pellissier, directeur général délégué d'Orange, l’a laissé entendre la semaine dernière lors d’un déplacement en Pologne : "Le nouveau gouvernement est en place seulement depuis début juillet (...) Le gouvernement n'a pas fait d'annonce précise. Mais si on se base sur les annonces générales, c'est probable." (14/09)

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait déclaré à propos d’Orange : "La participation de l’Etat dans une entreprise comme Orange peut évoluer. Cependant l’Etat joue chez orange un rôle de stabilisation de l’actionnariat dans un contexte ou le secteur connait des évolutions importantes".

Fin août, lors de la présentation des résultats d’Orange, Stéphane Richard avait déclaré qu’il n'avait pas d'information sur les projets de l'Etat concernant ses 23% au capital du groupe. Toutefois sa position est connue, il l’avait rappelé lors d’un entretien au quotidien Le Monde (26/05) : "Sur le plan économique, en tant que dirigeant, cela ne pose aucun souci. L’entreprise est prête grâce à un bilan solide et de bonnes perspectives, jugées telles par le marché. Mais ce sujet n’est pas qu’économique et financier, il est aussi politique et culturel. A l’international, ce serait un avantage pour nous de ne plus avoir l’Etat dans notre capital. En France, c’est plus compliqué car la moitié du personnel est encore sous statut de fonctionnaire. C’est aussi un actionnaire de long terme. Mais des conflits d’intérêts peuvent apparaître entre l’Etat actionnaire, régulateur et stratège.".

A ce jour, l’Etat est actionnaire pour 22,95% (13,39% via la BPI et 9,56% via l’APE). La vente en totalité pourrait lui rapporter jusqu’à 9 milliards d’euros, mais il est plus probable que l’Etat ne se désengage que partiellement. Cela pourrait-il faire rentrer Vivendi ou Bouygues dans une plus vaste consolidation ?

A suivre.

Vers un New Deal dans le très haut débit ?
Cet été, lors de la relance du plan Très Haut débit par le gouvernement, et plus spécifiquement sur la 4G les opérateurs avaient demandés le report de l’échéance à 2030 pour le renouvellement des fréquences de téléphonie mobile 900, 1 800 et 2 100 mégahertz, qui arrivent à échéance en 2021 pour Orange et SFR, en 2024 pour Bouygues Telecom.

Sébastien Soriano vient de se positionner : "La volonté serait d'utiliser l'opportunité de renouvellement des fréquences pour définir de nouvelles obligations qui seront beaucoup plus ambitieuses. En échange nous pourrions par exemple envisager une stagnation des redevances versées par les opérateurs".
Pour lui ce permettrait de donner "de la visibilité au secteur (…) Il est arrivé que le gouvernement envoie des injonctions contradictoires au secteur. Je mets en garde contre une addiction excessive aux enchères juteuses par souci budgétaire (...) Il ne s'agit pas de faire de cadeau aux opérateurs mais de les soutenir alors qu'ils contribuent déjà largement au budget de l'Etat. L'effort demandé doit porter sur l'investissement plutôt que d'éventuelles redevances".

Pour le renouvellement, il n’y aurait pas d’enchères. Ce qui ne devrait pas arranger Free qui comptait sur ces enchères pour accroître sa part de licence.

France : Vivendi qui rit
Selon Challenges (01/09), Vivendi réclame au fisc des remboursements pour un total de 422 millions d'euros. Le groupe contrôlé par l'industriel Vincent Bolloré a déjà remporté deux procès contre le fisc, qui a été condamné à lui rembourser 315 millions d'euros en 2017 et 366 millions en 2014 à la suite de litiges portant sur une ancienne niche fiscale, le bénéfice mondial consolidé (BMC).
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » lun. 25 sept. 2017, 06:32

Après la publication des résultats à fin juin 2017, voici un récapitulatif sur quelques données générales publiées par Bouygues Telecom et Free. Quel est le troisième opérateur ?

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Mobile
Bouygues est devant pour 501 000 clients et son écart s’accroit tranquillement avec le m2m, par contre sur le segment des forfaits (hors m2m), Free est devant pour 3,582 millions.

Fixe
Sur le fixe, depuis décembre 2013 et malgré ses efforts commerciaux, Bouygues n’a comblé l’écart avec Free que pour 393 000 clients.

Finance
Sur le chiffre d’affaire Free est devant pour 30 millions. A fin 2016, Bouygues était devant pour 39 millions, à fin 2015, Bouygues était devant pour 91 millions, alors que l’avance était de 270 millions à fin 2014 pour Bouygues et de 900 millions à fin 2013. Globalement la situation financière de Bouygues Telecom s’améliore doucement.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mar. 26 sept. 2017, 07:26

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°251

Altice
Atice envisage de doubler sa taille aux États-Unis dans les cinq prochaines années a indiqué Dexter Goei, le patron de la filiale américaine : "Nous aimons le câble, le câble, le câble (...) Si nous devons faire quelque chose ce sera dans le câble", Il a écarté un rachat à court terme d'un opérateur téléphonique pour pouvoir proposer une offre mobile aux États-Unis. (Revue de presse de l’ARCEP du 14/09, via AFP, Le Figaro, Les Echos, La Tribune)

SFR
C’est le 9 octobre que SFR va être retiré de la bourse après la prise de contrôle par Altice à 100%. Cela va permettre à Patrick Drahi d’avoir le contrôle total de SFR afin de maximiser les remontées de cash et de cesser de partager les dividendes avec les actionnaires minoritaires.
Au printemps 2014, c’est juste 60% que Altice avait acheté, 12 mois après il rachetait les 18% de Vivendi et depuis P.Drahi n’avait de cesse de racheter le flottant restant. Il avait franchi la barre de 95% en août dernier ce qui ouvrait la possibilité du retrait.

Orange
Selon satellifax (22/09), Orange pourrait lancer la commercialisation de deux téléviseurs 4K grand écran sous sa marque. Lors du dernier Show Hello, Orange avait annoncé la commercialisation cet automne d’une barre de son 3D Dolby Atmos, en partenariat avec Cabasse.
Associé avec des offres spécifiques Canal+, voilà qui pourrait donner un coup de fouet aux offres fibre.

Vivendi/Telecom Italia
Le régulateur boursier – la Consob – a conclu que Vivendi détenait bien Telecom Italia. Avec cette décision Vivendi pourrait se voir contraint de consolider les quelque 25 milliards de dettes de Telecom Italia dans ses comptes. Vivendi conteste cette décision.

De son côté, le gouvernement italien vérifie si Vivendi a bien respecté les règles lors du resserrement de son contrôle sur la direction de Telecom Italia. En cas d’infraction, Vivendi risque une amende de 300 millions d’euros.

En France, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a demandé à Vivendi de lui expliquer les raisons pour lesquelles le groupe de médias considérait - avec 24% du capital de l’opérateur - ne pas détenir le contrôle de fait de Telecom Italia et qu’il avait 2/3 des sièges au Conseil d’Administration.

Ultime pression, le gouvernement italien peut ouvrir le réseau à la concurrence. Enfin, le gouvernement pourrait utiliser les pouvoirs spéciaux qui lui offre la loi dans les secteurs stratégiques. Même si Vivendi a reconnu sa participation dans Telecom Italia, Il ne va pas être facile pour Vivendi de sortir de la nasse, surtout que les conflits sont actuellement nombreux entre la France et l’Italie sur le plan économique.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mer. 27 sept. 2017, 06:27

Brèves du sport business et de la TV payante – n°218

Canal+
Dans une interview accordée au Figaro (19/09), Frank Cadoret - le directeur de la distribution du groupe Canal+ - est confiant : "Au global, pour 2017, nous devrions regagner environ 100 000 clients (…) Sur le troisième trimestre, qui s'achève à la fin septembre, la croissance nette des abonnés sera d'au moins 50.000, grâce notamment à une actualité sportive exceptionnelle et une plus grande satisfaction des programmes en général. Et le quatrième trimestre devrait être encore meilleur (…) Nous comptons beaucoup sur l'accord avec Orange qui va pousser les offres Canal+ auprès de ses clients fibres"

Pour rappel au 30 juin, le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et CanalPlay) avait baissé de 817 000 entre le T2 2016 et le T2 2017, de 70 000 sur le dernier trimestre et de 198 000 sur le semestre.

Vivendi donne 2,995 millions (2,939 millions à fin mars, 2,928 millions à fin décembre) de clients pour les offres spécifique de Free et Canal+. Cela ne progresse quasiment plus. A noter que sur le premier semestre, les nouveaux clients Free + Orange s’abonne à 30,2% à cette offre, au total, ils ne sont que 17% des clients de ces deux opérateurs à avoir pris l’abonnement.

Il va falloir sérieusement recruter pour arriver au chiffre de 100 000. A moins que Canal+ comptabilise déjà le nombre garanti que va lui permettre l’accord de distribution signé avec Orange et annoncé au mois de juillet.

Vivendi/Mediaset
La famille Berlusconi réclame 3 milliards d’euros à Vivendi ! Mediaset dénonce la montée hostile à son capital de Vivendi (L’Express

Pour rappel, en avril 2016, Vivendi passait un deal avec Berlusconi pour une participation croisée entre les deux groupes, mais en juillet 2016, Vivendi dénonçait cet accord et le conflit entrait sur le terrain juridique. Pour faire pression, fin décembre 2016, Vivendi a racheté 28,80% du capital de Mediaset et 29,94% des droits de vote, parallèlement la famille Berlusconi était montée à 39,7%.

Début avril 2017, le régulateur des télécoms italien avait estimé que Vivendi ne respectait pas la loi avec sa double participation dans Telecom Italia et Mediaset et donnait 12 mois à Vivendi pour se mettre en conformité, sous peine d’une amende comprise entre 2 et 5% de son chiffre d’affaire.

Avec Telecom Italia, Vivendi possède 44,7% (40% maxi selon la loi) et avec Mediaset c’est 13,3% (10% selon la loi). Début juin Vivendi a fait appel de la décision. Mais sur le fond et pour rester dans les limites de la loi, Vivendi préfèrerait garder Telecom Italia et trouver une solution avec la famille Berlusconi sur Mediaset.

D’autre part, Médiaset a attaqué Vivendi pour un préjudice lié notamment "à l'évolution du cours de bourse de Mediaset entre le 25 juillet et le 2 août 2016" et à son image et réclame 50 millions d’euros par mois. Soit – avec l’amende de l’AGCOM - un joli total de 570 millions.

Toutefois, des font état d’un possible accord entre l'Agcom et Vivendi pour que ce dernier réduise sa participation dans Mediaset. La solution envisagée prévoit que Vivendi transfère les actions de Mediaset au-delà du seuil de 10% dans un "blind trust". L'accord préliminaire avec l'Agcom sera examiné par les commissaires de l'autorité de tutelle lors de leur prochaine réunion prévue le 13 septembre mais une décision finale n'interviendra pas avant avril 2018.

D’autre part, Vivendi tout en sortant du capital de Mediaset pourrait ouvrir une future coentreprise dans contenus avec Mediaset Premium, Canal+ et Telecom Italia. Ce serait un moyen de sortir par le haut dans l’affaire qui oppose Bolloré à Berlusconi avec le régulateur italien en arbitre.

Vivendi s’est engagé à ne pas céder d'actions Mediaset à Telecom Italia ou à une filiale de Vivendi. Si Vivendi a accepté cet accord, il ne pourrait être temporaire car Vivendi a fait appel de la décision de l’Agcom du mois de juin. Le jugement sera rendu en février 2018. De ce côté, Vivendi devrait pouvoir desserrer le nœud.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » jeu. 28 sept. 2017, 06:37

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°252

Stéphane Richard
Selon les informations de bfm, "Stéphane Richard est assuré de ne pas être renvoyé devant la justice avant de briguer un troisième mandat à la tête de l’opérateur télécom". En effet Bernard Tapie multipliant les recours, par ricochet cela devrait retarder la procédure et donc le procès, qui ne pourrait pas intervenir au mieux avant le mois de juin.

Christine Lagarde la Ministre de l’époque a été jugée coupable de négligence par la Cour de justice de la République (CJR). Stéphane Richard était son Chef de Cabinet et cette partie de l’affaire (non politique)Stéphane Richard a été mis en examen pour &@#%! en bande organisée et complicité de détournement de fonds public

De quoi permettre à Stéphane Richard de se présenter pour un troisième mandat en mai 2018. Stéphane Richard est officiellement candidat à sa succession et en a fait l’annonce à son Conseil d’Administration. L’actuel mandat de quatre ans a été reconduit en mai 2014 jusqu’en mai 2018.

L'Etat, actionnaire d'Orange, qui détient 29 % des droits de vote (via l'Agence des participations de l'Etat et la BPI), jouera un rôle prépondérant. Il possède trois administrateurs au conseil de l'opérateur télécom.
Mais, en même temps, l’Etat pourrait se désengager partiellement du capital.

Dailymotion
Dailymotion est en petite forme, selon bfm, au 1er semestre 2017, le chiffre d'affaires est tombé à 22 millions d'euros, soit une chute de 41% en un an, les pertes pourraient atteindre 60 millions d’euros pour l’année 2017. Vivendi vient de lancer une nouvelle version de Dailymotion qui devrait faire la part belle aux contenus professionnels du groupe Vivendi (sport, divertissement, musique, actualité).

Racheté à 90 % par Vivendi en 2015 pour 280 millions d'euros, Dailymotion reste contrôlée à 10 % par Orange. Dailymotion revendique une audience mondiale de 300 millions de visiteurs uniques par mois, dont plus de 130 millions dans la zone Europe Moyen-Orient Afrique (Le point, 20/06).

Contentieux Orange/SFR sur le FTTH
Mi-Mai, SFR a lancé une procédure judiciaire contre Orange devant le Tribunal de commerce de Paris (Les Echos, 16/05). La plainte porte sur la couverture des zones moyennement denses (AMII).
En 2011, un accord entre Orange et SFR prévoyait un partage 80/20 entre les deux groupes, depuis SFR a été racheté et SFR veut une plus grosse part.

Mi-février, l’ARCEP avait invité : "les acteurs à aller vers un partage plus équilibré, en accord avec l'Autorité de la concurrence et le gouvernement, pour permettre une accélération du déploiement de la fibre". Depuis, rien n’a bougé.

Michel Combes - directeur général d’Altice – (Le Monde, 29/08) est revenu sur le sujet SFR a : "dénoncé l’accord avec Orange, qui reproduisait pour la fibre la situation du réseau de cuivre : un monopole d’infrastructures pour l’opérateur historique. Ce n’est plus la solution satisfaisante".

Orange a refusé ce nouveau partage, Stéphane Richard estimant que "SFR n'a pas tenu ses engagements, ça c'est quelque chose de marquant pour tous les responsables publics locaux et nationaux (…) Nous, on a fait plus que prévu et cette zone sera fibrée même avant 2022. Il n'y a pas lieu de chambouler le plan Très haut débit. La seule conséquence que cela aurait, c'est que cela ferait prendre du retard à tout le monde. Il faut miser sur l'efficacité." Les Echos (27/07).

Le Gouvernement commence à dessiner son plan d’actions afin d’accélérer la couverture en très haut débit du pays. Julien Denormandie, le secrétaire d’Etat à la cohésion des territoires a donné une interview au quotidien Le Monde (27/09), sur le sujet, il ne s’agira que de modifications à la marge : "Nous pouvons aménager les frontières de chacun, mais sans remettre à mal ce qui a été fait. Nous irons plus vite avec les équilibres existants".

Un accord peut-il faire partie du deal général sur le déploiement du très haut débit ?
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » ven. 29 sept. 2017, 06:29

Ce tableau récapitule - à fin juin 2017 - le nombre de clients pour Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR pour le mobile (y compris mvno) et pour le fixe avec la part de marché (pdm) correspondante.

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SFR poursuit sa baisse. Depuis 20 trimestres, la perte est 2,696 millions de clients. Sur le dernier trimestre, c’est Bouygues qui en profite le plus (+0,2%), Free et Orange se partage la même chose (+0,1%).

Depuis l'arrivée de Free Mobile et le rachat de SFR, les cartes ont été redistribuées. Depuis fin 2012, SFR (ensemble des segments) a perdu 6,6 points et 2,5 millions de clients. Orange (mvno et prépayés) a perdu 2,1 points mais gagné 3,8 millions de client, Bouygues gagne 1,7 point et 3,8 millions de clients, Free 7 points et 9 millions de clients, ce qui lui vaut d’avoir pris la troisième place à Bouygues Telecom. Toutefois, depuis 18 mois, Bouygues refait un peu son retard.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Pour SFR, les clients de Virgin Mobile et ceux de Numericable sont inclus à partir de 2012.
- Le(s) Mvno(s) sont inclus chez leur(s) opérateur(s) hébergeur(s).
- Orange compte 43,174 millions de clients, soit 40,8% du total.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » lun. 02 oct. 2017, 08:51

Avec la publication des résultats de Bouygues Telecom, Orange, SFR et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le m2m (Machine to Machine) à fin mars 2017.

Pour l’ARCEP, la définition du parc MtoM est la suivante : «cartes SIM utilisées pour la communication entre équipements distants (gestion à distance d'équipements, terminaux et serveurs, fixes ou mobiles). Les communications provenant de ces cartes sont généralement réalisées sans intervention humaine. Ces cartes sont par exemple utilisées pour le traçage des objets et outils de travail (flottes de véhicules, machines...), à des fins d'actualisation de données (relevés à distance de compteurs, de capteurs...), d'identification et de surveillance de tous ordres (alarmes, interventions à distance,...), la liste de ces usages n'étant pas exhaustive. Les cartes sont comptabilisées que la communication se fasse uniquement en réception, uniquement en émission ou les deux. Ne sont pas comptabilisées dans cette rubrique les cartes utilisées pour les communications interpersonnelles et les cartes internet exclusives.».

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Précisions
- Au T2 2017, Orange avec 6,829 millions de cartes SIM est à 49,9 % de parts de marché et a progressé de 2,218 millions de cartes sur 12 mois, soit un gain de 48,1% de sa base clientèle.
- La rubrique "autres" est calculée en défalquant du total de l'ARCEP, les chiffres de Bouygues Telecom, SFR et Orange.

Orange s’approche tranquillement des 50% des parts de marché. C’est ce segment qui lui permet de rester dynamique sur le segment des forfaits. SFR retrouve quelques couleurs en volume, mais cela reste très modeste et poursuit sa baisse. Bouygues arrive à tirer son épingle du jeu et les autres acteurs essayent de rester dans le coup. Free n'est pas présent sur ce marché.
- @hammett_92

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Message par hammett » mar. 03 oct. 2017, 08:52

Avec la publication des résultats de Bouygues Telecom, Orange, SFR et des statistiques sur les services mobiles de l’ARCEP, il est possible d’avoir une vue sur ce que représente le m2m (Machine to Machine). Deuxième récapitulatif : l'impact des forfaits m2m par rapport à l'ensemble des forfaits.

Précisions
- Les données sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues Telecom, Orange, SFR et l’ARCEP à fin juin.
- Au T2 2017, Orange avec 6,829 millions de cartes sim sur 30,850 millions de forfaits, soit un pourcentage de 22,1%.

Pour Orange, comme pour Bouygues Telecom, il y a une sérieuse montée en charge de ce segment. A travers son plan Perspectives 2020, Orange mise gros sur les objets connectés : “Sur le milliard d'euros de diversifications que nous visons d'ici 2020, 600 millions doivent venir de ce segment.”.

Lors d’une interview au Jdd (11/06), Stéphane Richard est revenu sur le sujet : "C'est l'avenir et un réseau indispensable pour Orange qui se développe dans les services financiers et les objets connectés. Nous voulons occuper une place dans l'écosystème de l'Internet des objets, qui couvrira demain des domaines aussi vastes que la santé, la maison et l'industrie.".

Pour Orange, la proportion du m2m a pris 5,4 points sur les 12 derniers mois Bouygues est également sur une courbe ascendante et confirme sa deuxième place en proportion. Toujours pas de données sur ce que cela représente au niveau du chiffre d’affaire sur ce segment plus « protégé » de la téléphonie mobile.

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- @hammett_92

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Message par hammett » mer. 04 oct. 2017, 08:44

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°253

Stéphane Richard a accordé une interview au quotidien Les Echos (29/09), il y revient sur quelques sujet d’actualité. La question de la participation de l’Etat n’a pas été abordé, certainement un oubli ou un manque de place ?

Sur Orange
Alors qu’Orange compte lancer Orange Bank début novembre et se développer dans le cyber sécurité, Stéphane Richard devrait présenter début décembre les grandes lignes de sa vision à long terme pour Orange ? Cela devrait s’articuler comme suit : "Le groupe doit se renforcer dans de nouveaux métiers, autour de la data, de la relation client digitale ou de l'intelligence artificielle".

Cela passera-t-il par le rachat de sociétés ? C’est quasiment inévitable, Orange n’ayant pas assez (ou pas du tout) de connaissances sur ces sujets.

Sur la consolidation
Sujet au point mort en France comme en Europe : "Je ne vois pas aujourd'hui de projet créateur de valeur et réalisable. Les conditions politiques, économiques et sociales actuelles ne le permettent pas. (…) Bouygues est dans une logique de développement solitaire. A court terme, il n'y a guère de possibilités de rapprochement. Pour Vivendi, il n'y a aucune discussion. Vivendi c'est un mix de contenus dont certains, comme la musique, ne sont pas pertinents pour Orange. Certes Vivendi détient 25% de Télécom Italia mais nous ne sommes pas intéressés à les reprendre. Quant à Canal+, la stratégie de partenariat renforcé me va bien".

Promesse de gascon (ou de cévenol) ?

Sur les contenus
Stéphane Richard reste sur sa ligne et ne veut pas de «danseuse». Il annonce qu’OCS a dépassé les 2,7 millions de clients et qu’Orange ne sera pas directement candidat pour acquérir des lots du futur appel d’offre et n’est pas inquiet en cas de succès de SFR, car celui-ci sera obliger d’en passer par Orange pour amortir ses investissements. Mais pour lui, Canal+ et beIN SPORTS feront tout pour garder des droits vitaux.

Le passage chez SFR ne serait pas une bonne nouvelle pour Orange, mais cela ne serait pas un désastre non plus, mais il lui faudrait faire profil bas et passer un accord avec SFR.
- @hammett_92

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