Parts de marché dans l'ADSL, la Fibre Optique et le mobile

Une information à partager sur le câble, la fibre optique sur le site, ou sur un autre sujet ? C'est ici !

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hammett
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Message par hammett » mer. 25 janv. 2017, 10:01

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°210

SFR
SFR va lancer sa chaine de cinéma et de séries le 1er juillet. La chaine pourra compter sur le catalogue de NBC-Universal et de l’exclusivité des chaines 13ème Rue, SyFy et E ! Entertainment et par les séries produite par la chaine Hot (filiale du groupe) afin de créer son bouquet de chaines.
Il y a quelques semaines, Bertrand Meheut, l’ancien patron de Canal+ a été engagé par SFR en tant que vice-président de son Conseil d’Administration. L’ambition de SFR est de proposer des contenus (cinéma, séries, sports) afin de recruter des abonnés ou du moins de faire monter en gamme (et donc l’ARPU) les clients actuels. SFR devrait donc continuer à être offensif sur les contenus (Libération, 19/01).

Bouygues Telecom
Comme ses petits camarades (Orange en partenariat avec Epresse et SFR via son kiosque), histoire de faire monter ses clients en gamme, Bouygues Telecom va proposer prochainement de la presse gratuitement via un kiosque à certains de ses abonnés. Le quotidien L’Equipe devrait en faire partie. Il sera intéressant de voir si la presse du groupe SFR sera également présente (Les Echos, 20/01).

SFR
Lors d’une conférence de presse (Le Figaro, 23/01), SFR est revenu sur sa stratégie sur le très haut débit fixe et mobile. Concernant le mobile : "Nous couvrons aujourd'hui 50% des zones rurales et souhaitons poursuivre cette tendance afin d'arriver à plus de 90% avant fin 2017 et 99% de la population fin 2018, soit 7 ans avant nos obligations contractuelles".
Concernant le fixe, SFR veut poursuivre le déploiement du FTTH et la modernisation de son réseau câble. SFR revendique 9,3 millions de foyers connectables au très haut débit fin 2016 (sur ses 9,3 millions de prises, 1,2 millions sont en FTTH) et prévoit 2 millions de nouvelles prises pour cette année, alors que l’objectif était de 12 millions de prises connectables. La modernisation de son réseau est la condition première pour SFR ne perde plus de clients.
Concernant le déploiement de la fibre dans les zones moyennement denses (dites zone AMII) SFR a rappelé la volonté de son groupe d’en obtenir une part plus importante, alors que Orange devrait en assurer 80% de la couverture.
"Il faut une répartition plus équilibrée, différente, autrement l'objectif de 2020 ne sera pas atteint, Orange tout seul n'y arrivera pas", en référence à l'objectif de déploiement de la fibre sur 100% de la zone AMII fixé par l'Etat : "Deux opérateurs investissent sur le déploiement, l'équilibre parfait serait un 50-50 mais actuellement c'est un déséquilibre trop fort". Faisant ainsi échos au mesures envisagées par l’ARCEP afin de rééquilibrer le marché du FTTH. Orange va-t-il se montrer ouvert à un rééquilibrage et si oui jusqu’ou ?
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » jeu. 26 janv. 2017, 09:33

Brèves du sport business et des médias – n°185

Alors que beIN Sports a publié ses comptes (arrêtés au 31 décembre 2015) au Tribunal de Commerce de Nanterre et qu’ils font apparaitre une perte de 1,1 milliard d’euros depuis son lancement en juin 2012, le quotidien Libération rajoute que : "D’après des documents comptables consultés par Libération, l’actionnaire a dû injecter 800 millions d’euros de cash dans la boîte afin de combler les trous lors de deux augmentations de capital menées en mars 2013 et septembre 2015".
De son coté, BFM avait estimé quel pourrait être le point d’équilibre pour beIN. En 4 ans d’existence, le prix de l’abonnement est passé de 11 à 15€, soit une augmentation de 36% !

Les recettes
Pour BFM : "En se basant sur une moyenne de 3 millions d’abonnés sur l’année, et sur une moyenne de 13 euros par abonnement (prix minimum), les recettes devraient atteindre environ 300 millions d’euros, selon nos calculs (beIN Sports touche environ 70% du prix de vente) (…) À cela, il convient d’ajouter les revenus issus de la publicité, de la revente de droits à l’étranger, ou encore des abonnements sur internet (beIN Connect). Au total, on peut estimer que 370 millions d’euros".

Les dépenses
L’ensemble des droits couterait "selon les calculs de Morgan Stanley, environ 470 millions en 2016 (…) À cela s’additionnent d’autres postes de dépenses (marketing, coûts techniques et de production, frais de personnel, taxes, recrutement d’abonnés), qu’on peut estimer à 110 millions par an.".

Point d’équilibre
A 4 millions d’abonnés, le point d’équilibre pourrait être atteint. Pour BFM, un million d’abonnés de plus signifierait en effet 110 millions d’euros de recettes supplémentaires. Il faudrait aussi développer BeIn Connect et la revente de droits à l’étranger.
Les offres couplées avec Canal+ permettront-elles de développer significativement la chaine ? C’est ce que semble croire Youssef Al-Obaidly (PDG de beIN Sports France) : "Après une période d'investissement, beIN Sports France atteindra sa rentabilité grâce aux accords de distribution annoncés récemment (…) La croissance que nous connaissons est à la fois une croissance financière et celle de notre base d'abonnés, qui a dépassé le seuil important des 3 millions. Cela est encore plus remarquable dans le contexte de croissance modeste de l'économie française et de la concurrence féroce que nous rencontrons sur le marché" (L’Equipe, 15/12).

Au printemps, beIN Sports s’était vue refusée par l’ADLC un accord de distribution exclusive par Canal+ et qui lui aurait assuré un revenu de 3 à 400 millions d’euros par an. L’ADLC a commencé à réexaminer les conditions d’encadrement de Canal+ lors du rachat de TPS. Cela devrait déboucher au maximum pour juin 2017. Cela permettra-t-il de relancer l’accord d’exclusivité de distribution de beIN Sports chez Canal+ ?

Exclusivité qui est en train de devenir un modèle pour SFR avec l’acquisition des chaines du groupe Discovery (Discovery Channel, Discovery Science, Discovery Investigation et Discovery Family) et de NBC Universal (13ème Rue, SyFy et E ! Entertainment). La montée en gamme de SFR sur le sport devrait relancer l’inflation des droits sportifs, avec notamment le renouvellement des droits TV de la Ligue des Champions.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » ven. 27 janv. 2017, 07:18

Un point sur quelques données autour du dégroupage.

Chiffres de l’ARCEP
Au 30 septembre 2016, l’ARCEP compte 561 000 lignes dégroupées avec le maintien de la ligne Orange contre 621 000 à fin 2015, 710 000 à fin 2014, 793 000 à fin 2013 et 1,194 millions à fin 2010. C’est une baisse de 53,2% en cinq ans et de 12,9% en un an. Le rythme ne faiblit pas.
Concernant le dégroupage total, l’ARCEP compte 11.583 millions de lignes totalement dégroupées, 11.730 millions à fin 2015, 11.556 millions à fin 2014, 10.805 millions à fin 2013, 10.004 millions à fin 2012, 8.886 millions à fin 2011 et 7.794 millions à fin 2010. C’est une augmentation de 48,6% sur cinq ans et une hausse de 40 000 lignes sur le dernier trimestre de 1,3% sur le premier trimestre, mais une baisse de 1,4% sur un an. A fin septembre, le marché de gros à 13,597 millions, soit une hausse de 99 000 sur un an et 0,7%.
L’ARCEP compte 11 048 NRA dégroupés (dont 422 NRA-ZO et 1 330 NRA-MeD), soit 540 NRA dégroupés au cours du trimestre passé. 93,5 % de la population est couverte par un NRA dégroupé.

Chez Free
A fin 2015, les non-dégroupés chez Free représentaient 172 000 clients soit 2,8% du total de ses clients. A fin 2014, les non-dégroupés étaient 268 000, soit 3,6% des clients. A fin 2013, c’était 293 000 soit 5,2% des clients. A fin 2010, c’était 490 000 à fin 2010, soit 10,8% des clients.
Pour François04, les ND étaient à 157 000 à fin septembre 2016, soit 2,5% des clients.

Bouygues Telecom et SFR
Il serait intéressant de connaitre ces statistiques pour Bouygues Telecom et pour SFR. On sait que Bouygues a sérieusement accéléré de ce coté. Au mois de juin 2014, Bouygues avait promis de dégrouper 1500 NRA soit 6 millions de ligne.
A ce jour, pour Ariase Bouygues est à 2,136 NRA de dégroupés en propre, SFR à 7,272 et Free à 8,923. Orange de son coté en équipe 13,139 NRA pour proposer son service tv, pour un total de 18,297 NRA.

Orange
Chez Orange, (il n’y a pas de dégroupage), le nombre de clients payant (chez Orange ou concurrence) l’abonnement téléphonique est de 7.362 millions de clients à fin septembre 2016 de 8.090 millions à fin 2015, de 9.204 millions à fin 2014, de 10.516 millions à fin 2013, de 11.827 millions à fin 2012, de 13.681 millions à fin 2011 et de 15,773 millions à fin 2010. C’est une baisse de 7.966 millions (50,5%) en plus de cinq ans et de 993 000 (11,9%) sur un an. Depuis le début de l’année, le rythme est identique sur chaque trimestre.
Cela explique aussi une partie de la baisse du chiffre d’affaire pour Orange.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » lun. 30 janv. 2017, 07:30

François Fillon, le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle s’est dit favorable à des privatisations pour relancer l’investissement dans les infrastructures et notamment dans le très haut débit (La Tribune, 01/12) : "reprendre les privatisations" dans les entreprises "où la participation de l'Etat ne sert à rien".
De quoi relancer le débat sur le maintien de l’Etat au capital de l’opérateur historique, dont il contrôle 23%. Mais de fait perdrait aussi des prérogatives sur la stratégie à mener dans les télécoms, mais pourrait en tirer un joli pactole. La vente totale pourrait rapporter entre 8 et 8,5 milliards d’euros à l’Etat. Si cela devait se faire, l’Etat devrait aussi tenir compte des conditions du marché.

Politique actuelle
Sous son quinquennat, François Hollande a réduit la participation de l’Etat de 4%, passant de 27% au 23% actuels. Lors de la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange, Emmanuel Macron, avait aussi fait avorter le projet.
Le 25 mai dernier, Emmanuel Macron avait été interrogé par la commission des Finances du Sénat sur d'éventuelles cessions de participations dans des entreprises dont l’Etat est au capital. A propos d’Orange, il avait déclaré : "Nous n'avons pas vocation, de manière pérenne, à rester au capital".
Mais, ce n’est pas le moment industriellement : "Il y a aujourd'hui une politique d'aménagement rapide et de déploiement d'un investissement d'infrastructures qui fait que nous sommes aidés en tant qu'actionnaire d'Orange, donc ce n'est peut-être pas le meilleur moment".
En juin, François Hollande avait assuré que l’Etat "est un des principaux actionnaires d’Orange et entend le rester. Nous considérons qu'il est nécessaire pour l'entreprise qu'il y ait cet actionnariat public, même s'il y a une diversité dans le capital".

La Cour des Comptes se positionne
Dernièrement, c’est un autre acteur – la Cour des Comptes – qui est venu se mêler au débat. Dans un rapport (La Tribune, 26/01) sur l'Etat actionnaire, la Cour des comptes écrit : "La position d'actionnaire de référence d'Orange donne à l'État une influence supérieure à celle qui découlerait normalement de sa participation" et se demande si : "la volonté des pouvoirs publics de préserver leur influence peut constituer un frein au développement de l'entreprise, en particulier sur le plan international ou pour les opérations de consolidation industrielle".
Et la Cour des Comptes renchérit (en référence au rachat avorté de Bouygues Telecom) : "Il est loin d'être avéré que les avantages retirés par la sphère publique de sa participation l'emportent sur les inconvénients pour la stratégie de développement de l'entreprise et pour la consolidation industrielle du secteur. La réticence de l'État à voir sa participation diluée et son influence réduite peut, de ce point de vue, constituer un handicap pour l'avenir d'Orange".
Et donc logiquement : "Les actionnaires publics peuvent réduire leur niveau de participation [dans Orange, Ndlr] en préservant l'essentiel de leurs droits de gouvernance, pour permettre la réalisation d'opérations industrielles impliquant des évolutions actionnariales".

Et Orange ?
De son coté, Stéphane Richard n’a jamais été opposé à une baisse de participation de l’Etat, même si celui-ci devait pouvoir garder une vue globale mais sans forcément avoir une minorité de blocage qui a pu être un frein au moment du rachat de Bouygues Telecom.

Et alors ?
Alors, privatisation totale, partielle ou statu-quo ? Nul doute que si le processus était engagé, il y aurait de fortes répercussions en chaîne sur l’ensemble du secteur des télécoms et qu’il poserait aussi la question de la continuité des missions de service public que délivre Orange.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mar. 31 janv. 2017, 07:26

Brèves du sport business et des médias – n° 186

Canal+
Bolloré a organisé la galette des rois de Canal+ le 18 janvier dernier à l’Olympia. L’occasion pour Les Jours de donner quelques chiffres sur les recrutements de fin d’année de Canal+. Et à ce jour, c'est pas terrible, terrible...
"Canal+ n’a réussi à attirer que 437 246 nouveaux abonnés, en baisse de 21% par rapport à une année 2015 déjà pas jolie à voir. Et la bérézina touche tous les moyens de réception, que ce soit le satellite (21% de baisse d’une année sur l’autre), la TNT (6% de moins) ou l’ADSL, désormais le mode d’abonnement majoritaire des clients de Canal+, avec une chute de 23% (…) en décembre les recrutements d’abonnés avec engagement sont en baisse de 15 % par rapport à décembre 2015. Et ce, alors que décembre est un mois crucial pour Canal+, celui où, traditionnellement, on glisse un abonnement sous le sapin, il représente même 15 % des ventes de l’année".

Vivendi
Selon des documents boursiers, Vivendi a payé 1,17 milliard pour 25,7% de Mediaset. Depuis le 12 décembre, le groupe de Vincent Bolloré est monté au capital du groupe contrôlé par la famille Berlusconi. Il détient actuellement 28,8% des actions et 29,94% des droits de vote.
Mais la guerre qui oppose Bolloré à Berlusconi pourrait trouver une issue à l’amiable. Un des fils de Berlusconi a déclaré : "Mediaset est ouvert à toute proposition qui crée de la valeur et est pertinente du point de vue de sa stratégie d'entreprise", mais ne serait pas intéressé par une prise de participation dans Telecom Italia
(Le Figaro,19/01). A ce jour c'est toujours la solution judiciaire qui reste l'option numéro 1 pour régler les contentieux.
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mer. 01 févr. 2017, 07:21

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°211

FTTH/FTTB
Alors que l'ARCEP et la Cour des Comptes se sont penchés sur le déploiement du FTTH et du très haut débit, petit rappel sur les objectifs de déploiement de nos 4 opérateurs.
Orange a prévu le raccordement de 12 millions de foyers pour fin 2018 et 20 millions à fin 2022.
SFR, un plan prévoit de desservir 11 millions de prises en 2017 (contre 12 millions précédemment),18 millions en 2020 et 22 millions en 2022.
Bouygues déclarait 1,5 million de prises FTTH à fin 2015 et prévoyait 2,0 millions à fin 2016, 20 millions de prises en 2022.
Free prévoyait (en 2006) 4 millions de prises pour 2012, pour 2,8 millions de prises raccordables déclarées et vient de revoir ses objectifs à 4 millions pour fin 2016, à 9 millions de prises fin 2018 et à 20 millions pour 2022.

Free
Mediawan,(le fonds crée par Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre-Antoine Capton) va racheter le groupe de télévision français AB pour 270 millions d'euros, afin de construire un leader européen des contenus, a annoncé Mediawan : "Nous allons utiliser AB comme plateforme de départ pour créer le premier groupe indépendant de contenus en Europe. Nous allons réaliser un certain nombre d'acquisitions dans quelques semaines ou quelques mois, dont la valeur cumulée sera facilement supérieure à 1 milliard d'euros", a expliqué Matthieu Pigasse à l'AFP.
Pour Free, cela pourra-t-il être un moyen de venir mordre les mollets de SFR et Patrick Drahi et Vincent Bolloré et Canal+ ? Car AB Group édite des bouquets payants avec les chaines comme AB Moteurs ou Sciences et vie TV et possède un bon catalogue de séries (Les Echos, 05/01).

Convergence aux Etats-Unis
Selon le « Wall Street Journal », Verizon le leader du marché mobile aux USA envisagerait de s’offrir le numéro deux du câble Charter. Une transaction, qui répondrait au rachat de l'opérateur satellite DirecTv par ATT en 2015 pour 49 milliards de dollars, et à celui de Time Warner (CNN, HBO, Warner Bros) pour 85 milliards (
Les Echos, 26/01).
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » jeu. 02 févr. 2017, 07:36

La Cour des Comptes vient de rendre un rapport : «Les réseaux fixes de haut et très haut débit : un premier bilan» et "Pour ce premier bilan, la Cour et les chambres régionales des comptes ont examiné 47 projets territoriaux couvrant la moitié de la population et le tiers du territoire".

Le constat
La Cour des Comptes annonce un coût global de près de 35 milliards d'euros (privé et public), au lieu des 20 milliards programmés et avec des délais très glissants : 2030 au lieu de 2022 pour voir 100% des entreprises et des foyers français connectés au très haut débit, contrairement à ce qui était prévu dans le Plan France très haut débit (THD) de 2013. Le tout si c’est seulement le FTTH qui est déployé.

Pour la Cour de Comptes : "Il existe une impasse de financement d'au moins 12 milliards d'euros après 2022, aussi bien en ce qui concerne le budget de l'État, que celui des collectivités locales", la différence correspondrait aux frais de raccordement final chez l'utilisateur. Ensuite, les retards s'accumulent dans les zones les moins denses, qui sont aussi les moins rentables. Il resterait une zone grise de 7 millions de foyers à couvrir, ce qui représente un montant de 10,4 milliards d'euros.
Pour le rapport : "L’absence de cofinancement privé pour la construction des réseaux d’initiative publique (seulement 1 Md€ des 12 Md€ d’investissements engagés, pour 3 Md€ attendus) nécessite un concours des collectivités territoriales d’environ 6,5 Md€ jusqu’en 2022, très supérieur aux prévisions".

Les recommandations
La Cour des Comptes recommande :

1. (État) : compléter et actualiser, au vu des résultats atteints, les objectifs du Plan France très haut débit en augmentant l’objectif de recours aux technologies alternatives à la fibre optique jusqu’à l’abonné, en intégrant un objectif de pénétration du numérique dans les entreprises et un objectif de haut débit minimal pour tous, et en les alignant sur le terme des schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique
(2030) ;
2. (Arcep) : accroître la concurrence sur le marché à destination des entreprises en réexaminant l’obligation d’accès activés sur fibre optique dans le cadre des prochaines analyses de marchés ;
3. (État, collectivités territoriales) : renforcer le suivi de la performance des réseaux d’initiative publique en calculant leur taux de retour sur investissement ;
4. (État, collectivités territoriales) : renforcer le pilotage du programme en mettant en œuvre un parangonnage contractuel, juridique et financier ;
5. (État, collectivités territoriales) : regrouper et mutualiser au niveau régional les fonctions à forte valeur ajoutée voire l’ensemble des fonctions des réseaux d’initiative publique ;
6. (Arcep, État, collectivités territoriales) : traiter explicitement l’enjeu de sécurité et de résilience des réseaux ;
7. (Arcep, État) : organiser la transparence des engagements des opérateurs en zone d’initiative privée et la sanction de leur non respect;
8. (État) : prévoir une audition par les membres du « comité national de concertation France très haut débit » des opérateurs privés ;
9. (Arcep, État) : rendre publique la liste des opérateurs pilotes du déploiement pour les 42 communes reclassées en zone moins dense, ainsi que pour les poches de basse densité ;
10. (État) : mettre en place un suivi agrégé au niveau national des investissements des collectivités territoriales et de leurs groupements ;
11. (État) : homogénéiser le traitement comptable des « droits irrévocables d’usage », DIU, et, le cas échéant, définir les règles d’amortissement.

Réponses du gouvernement
Le tout si c’est le FTTH qui seulement est déployé, ce que souligne Bercy : "Le plan prévoit déjà plusieurs technologies très haut débit", pour Bercy, ce n'est prévu que sur 80 % de l'Hexagone. (Les Echos, 31/01).
Axelle Lemaire (Secrétaire d’Etat chargé du Numérique) estime : "Dans les réseaux d’initiative publique, nous ne ciblions pas 80 % de fibre, mais plutôt 50 %. Nous ne partons pas non plus du principe que tout le monde va demander son raccordement à la fibre (…) l’objectif d’offrir un accès Internet de plus de 30 mégabits par seconde en 2022". (Le Monde, 01/02).

A suivre...
Le rapport de la Cour des Comptes intervient au moment où l’ARCEP veut mettre la pression sur Orange afin que celui-ci fasse des concessions techniques sur le déploiement de la fibre optique, afin de favoriser les investissements et d’ouvrir un peu plus le marché de la fibre optique envers les entreprises. Les décisions finales de l’ARCEP seront adoptées au cours du second semestre 2017 après le parcours classique de la régulation (avis des intéressés, de l’ADLC et des Autorités Européennes). Le mérite du rapport de la Cour des Comptes sera certainement de pousser à un pilotage national et de rationaliser au maximum la gestion des RIP.
- @hammett_92

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Message par hammett » ven. 03 févr. 2017, 07:17

Brèves du sport business et des médias – n°187

Retour sur les principaux droits sportifs vendus aux chaines payantes en 2016

Altice
- Le championnat du Portugal (anciennement chez beIN Sports pour 3,5 millions d’euros par an).
- Les droits nationaux de l’athlétisme : les événements organisés par la FFA dont les Championnats de France indoor et Elite en plein air, mais aussi le meeting de Paris/Saint-Denis.
- Les test-matches de l'équipe d'Angleterre de rugby pour les quatre prochaines années, l'Aviva Premiership rugby, le championnat anglais des clubs.

beIN Sports
- TF1 et BeIN Sports diffuseront les prochaines Coupe du Monde de Football en 2018 (Russie) et 2022 (Qatar). TF1 s’est également offert l’intégralité des droits de la Coupe du Monde féminine 2019 qui se déroulera en France et la Coupe des Confédérations 2017 en Russie. TF1 qui devra partager avec M6 les matchs des Bleus à partir de la saison 2018-2019 (4 millions le match, contre 3 ?5 actuellement).
- Le tennis féminin : soit les 21 plus gros tournois de 2017 à 2021, mais il ne diffusera pas les principaux tournois organisés en France. Auparavant chez SFR Sport.
- Les droits TV de la NBA pour de nombreuses années et ceux de la CAN 2017.

Canal+
- Le Top14 pour les saisons 2019-2020 à 2022-2023 pour 97 millions d’euros par saison. Pour rappel, la LNR, a attribué en janvier 2015 les droits audiovisuels du TOP 14 pour les saisons 2015 - 2016 à 2018 - 2019 au groupe Canal+ pour 74 millions d’euros.
- Les compétitions de rugby à XV du Sud (le Super Rugby, où s’affrontent 18 clubs (ou provinces) de Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Australie et le Rugby Championship qui oppose la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, l’Australie et l’Afrique du Sud chaque été).
- Les droits du championnat du National jusqu’en 2019 pour 600 000€ par saison. Auparavant chez SFR Sport pour 200 000€ par saison.
- @hammett_92

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Message par hammett » lun. 06 févr. 2017, 07:33

L’ARCEP vient de publier son tableau de bord sur la téléphonie mobile pour le T4 2016.

Quelques tendances
- Même si l’augmentation est moins importante que lors des trimestres précédents, il y a toujours un fort développement des forfaits sans engagement, avec une augmentation de 5,2 points sur an avec 70% des forfaits concernés.
- Comme chaque fin d’année, les taux de résiliation et le nombre de numéros portés ont fortement augmenté par rapport à fin 2015.
- Les opérateurs et Mvno’s ont gagné 1,264k cartes sim sur le trimestre. Les opérateurs sont en hausse de 1,504k sur les forfaits : +696k sur le segment grand public et +808k sur le segment M2M et en toujours en baisse de 170k sur le prépayé. Les Mvno’s ont perdu 70k cartes sim dont 60k sur les forfaits.
- Un trimestre ou cela a beaucoup bougé entre opérateurs dans un marché Grand Public qui n’augmente plus beaucoup. En nombre de carte, c’est le m2m qui continue de tirer le secteur.

Précisions
- Les données sont exprimées en milliers.
- Pour lire le tableau : Le nombre de cartes sim (résidentielles, entreprises et M2M) a augmenté de 2 037k sur un an (+2,46%) et de 1,279k sur le trimestre (+1,53%).

Image
- @hammett_92

hammett
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Message par hammett » mar. 07 févr. 2017, 07:24

Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - n°212

Bouygues Telecom
Bouygues Telecom va engranger 854 millions d’euros grâce à deux accords avec Cellnex. D’abord en vendant 1 800 pylônes à l’espagnol Cellnex pour 500 millions d’euros et ensuite construire pour 354 millions d’euros de nouveaux pylônes toujours pour Cellnex. Bouygues a déjà vendu 200 pylônes pour 150 millions d’euros en 2016.
Bouygues Telecom avait déjà vendu 2.000 pylônes à TDF au début des années 2000, puis à nouveau 2.000 à FPS en 2012. Les montants gagnés vont permettre à Bouygues d’investir dans la Fibre Optique. Pour arriver à suivre le rythme, Bouygues vend ses actifs non stratégiques. Et ensuite ?

Très haut débit
Le rapport de la Cour des Comptes «Les réseaux fixes de haut et très haut débit : un premier bilan» fait quelques vagues à l’ARCEP, Lors d’une audition par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale Sebastien Soriano a répondu que : "Ce que nous partageons avec la Cour des comptes, c'est que l'ambition du secteur privé sur la fibre n'est pas encore suffisant, toute l''action que nous mettons en place vise à la stimuler", sous-entendant que d’autres sujets n’étaient pas partagés. Les recommandations prônées par la Cour des Comptes mettent ouvertement l’ARCEP et l’Etat et les collectivités locales sur le grill dénonçant aussi un manque de moyens du pilotage.
Sebastien Soriano précisant : "Sur le marché entreprises, nous sommes déterminer à développer la concurrence sur ce marché, qui est le parent pauvre de la régulation. Des documents de régulations seront publiés la semaine prochaine", a-t-il précisé. "Ce que nous voulons, c'est un marché de masse, notamment de la fibre pour les PME"

Pantouflage
Le Directeur Général de l’ARCEP comptait aller pantoufler chez Google et à sa direction des affaires publiques de Google France. Sauf que la Commission de déontologie a décidé de réexaminer le dossier (La Tribune, 27/01). C’est le 14 février qu’elle devrait faire connaitre sa décision.
La pratique de Google – débauchage pour lobbying en France et en Europe – est une pratique courante. Il y aurait 65 cas depuis 2005 (source : www.googletransparencyproject). Même si l’ARCEP ne s’occupe pas de réguler les géants du net comme Google, Amazon ou Apple, il est reproché beaucoup de choses à Google : optimisation fiscale pour éviter le fisc, gestion abusive des données personnelles, abuse de sa position dominante, évitement de la régulation. Un bon connaisseur des arcanes de la régulation (dossiers, données, contacts) sera donc un bel atout pour Google France.
- @hammett_92

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